Avant d’aborder nos meilleurs disques tous azimuts de l’année 2012, on fait une déclaration d’amour à notre musique locale en vous proposant les 10 meilleurs disques francophones, Québec et hors Québec, de l’année 2012. Du stock que vous avez (on espère!) probablement écouté cette année. Sinon, c’est le temps. Ça fait aussi de bons cadeaux de Noël.

Avec l’aide d’Ève Lévesque


david.giguere.hisser.haut#10 David Giguère
Hisser Haut
[Audiogram]

La critique complète, ici.


canailles_manger_du_bois#9 Canailles
Manger du bois
[Grosse boîte]


peter-peter-version-amelioree-tristesse#8 Peter Peter
Une version améliorée de la tristesse
[Audiogram]

La critique complète, ici.


marie-pierre-arthur-aux-alentours#7 Marie-Pierre Arthur
Aux alentours
[Bonsound]

La critique complète, ici.


yann-perreau-a-genoux-dans-le-desir#6 Yann Perreau
À genoux dans le désir
[Bonsound]

La critique complète, ici.


gros-mene-agnus-dei#5 Gros mené
Agnus Dei
[Grosse boîte]

Olivier Langevin, Fred Fortin et Pierre Bouchard. Gros Mené, phénix du rock québécois, renaît de sa braise encore crépitante après plus de 12 ans d’absence. Si vous n’aviez pas déjà ces noms en tête, c’est maintenant que vous les retenez. Virtuoses de la guitare, ils sont revenus en force en 2012 avec un deuxième album inespéré, Agnus Dei. Du gros rock sale, un peu noisy, et en français. Difficile de dire si les influences du Lac-Saint-Jean se font entendre, mais les sons groovy et gras des cordes nous renseignent sur le genre d’endroit et dans quelle atmosphère ces pièces ont été composées. Les rythmes sont francs, répétitifs et hypnotiques. Après leurs projets respectifs, le passage de Fred Fortin chez les si bizarres, mais tant aimés Breastfeeders et l’exil d’Olivier Langevin et de sa guitare du côté de Galaxie, Agnus Dei est plutôt un hasard et une chance qu’un projet, à notre plus grand plaisir.

La critique complète, ici.


lisa.leblanc.cerveau.ramolli#4 Lisa Leblanc
Lisa Leblanc
[Bonsound]

Elle a parcouru des milles et des milles, la guitare à la main, les paroles faisant leur chemin dans une poésie d’Acadien. Après une victoire au Festival de la chanson de Granby en 2010, un album tout beau est né cette année, réalisé par notre Louis-Jean Cormier et signé de la main assurée et confiante de celle qui a de quoi rendre fier le Nouveau-Brunswick. Lisa Leblanc a su nous sortir de notre zone de confort. Elle a rendu nos oreilles inconfortables et c’est ce que les amants de la musique recherchent chaque jour: un petit inconfort qui devient une découverte. Lorsqu’elle chante, on ne sait pas toujours pourquoi c’est poétique, mais ça l’est quand même. Pour nous avoir fait aimer quelque chose qui nous a déstabilisés et pour avoir fait gueuler le mot marde à des gens importants et distingués dans les foules lors de ses concerts, on l’aime et on va l’aimer encore.

La critique complète, ici.


avec-pas-dcasque-astronomie#3 Avec pas d’casque
Astronomie
[Grosse boîte]

Nous étions juste tellement heureux que ce soit enfin leur année ! Vous savez LEUR année? Depuis qu’ils ont sorti Astronomie en mars dernier, les gars d’Avec pas d’casque réussissent à séduire suffisamment la critique pour que des gens comme ma mère, qui habite en région, puissent avoir une bonne idée de quoi il s’agit. C’est positif! Les textes inspirés et touchants de Stéphane Lafleur trônent au centre de l’œuvre: un folk ambiant aux tendances mélancoliques. Avec La journée qui s’en vient est flambant neuve, on nous ravive le Canadien! C’est une bonne dose de petits refrains qui se chantent autour d’un feu de camp. Ça casse avec la nature plus triste du reste de l’album. Intuition #1 figure parmi mes chansons favorites de l’année: une espèce d’hymne à tout ce que nous accomplissons ou non… Nous sommes ravis que l’ADISQ ait décerné au groupe le prix du choix de la critique ainsi que le prix d’auteur ou compositeur de l’année (à Stéphane Lafleur). Ça confirme le fait que 2012 était leur année. On leur en souhaite d’autres comme celle-là!


karim_ouellet_fox#2 Karim Ouellet
Fox
[Abuzive Musik]

Tomber en amour avec Karim Ouellet. Et rapidement. De toute façon, ça semble être le seul but de ces pièces aux paroles séductrices. On a bien l’impression que l’auteur-compositeur-interprète de Québec a bien trouvé sa voix et son style, plus pop, avec ce deuxième album, Fox. Déjà ce printemps, Je vous salue Marie, le morceau qu’il interprète sur le dernier album de Qualité Motel, nous avait renversées. La beauté des paroles, qui semblaient parfaitement adaptées à l’électro particulier des gars de Misteur Valaire, était envoûtante. Cette fois-ci, avec Fox, la voix du jeune homme, plus suave que sur son précédent album Plume, ne nous donne nulle autre envie que de s’appeler Marie-Jo ou d’être une «mademoiselle en détresse», et nous laisse rêver qu’il connaisse notre adresse à nous aussi. Les accents jazz, reggae et pop sont parfaitement dosés, l’album s’écoute d’un bout à l’autre, et on en redemande. En plus d’interpréter presque tous les instruments et les chœurs de ses mélodies si joliment composées, il assure «savoir tout faire». Qui sait, viendra-t-il nous cuisiner du saumon à l’orange?


louis.jean.cormier.le.treizieme.etage#1 Louis-Jean Cormier
Le treizième étage
[Simone]

Il y a des mots qui nous touchent plus que d’autres. Et il y a des moments où l’on ressent le besoin de rendre hommage aux mots. Louis-Jean Cormier fait partie de ceux qui transforment les idées en poésies musicales. On avait besoin d’un album comme Le treizième étage. Que ce soit sur cet album, dans 12 hommes rapaillés ou dans tous les projets connexes auxquels il adhère, il transmet tous les messages avec douceur et profondeur à la fois. Avec des paroles qui revendiquent de façon directe ou plus subtile, certains passages qui font rire et d’autres qui touchent, Louis-Jean Cormier a démontré en solo que sa poésie n’avait pas de limites et que la voix pouvait se trouver au centre de l’œuvre. En septembre nous vous disions que chaque mot choisi par Cormier était plus joli que celui que nous avions anticipé. Nous n’avons pas changé d’avis et nous sommes totalement convaincus qu’il a véritablement touché à son talent brut en quittant (en pause sabbatique, mais bon) Karkwa. Une seule chose à dire: «Louis-Jeannnnnnnnnn»!

La critique complète, ici.

 

5 réponses

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