Les trois membres de Radio Radio sont débarqués sur scène avec une énergie enlevante devant un Club Soda rempli, mardi soir. La foule semblait appréhensive de les retrouver avec du nouveau «stuff», mais n’a pas eu le choix de se réchauffer.
Veston et nœud papillon, pour le premier, jogging et lunettes de soleil pour le deuxième et chapeau imposant pour le troisième, le groupe acadien était sur son trente-et-un. On sentait toute fois l’énergie monter au fil que les membres du trio enlevaient des morceaux de vêtements.
Le plus frappant fut certainement l’aisance avec laquelle ils occupaient la scène, sautillant, slammant en chiac à alternance dans une synergie impressionnante et sous un éclairage éclaté, alors que les effets sonores se chargeaient d’englober la salle. Sur certains morceaux la batterie était plus présente, donnant le rythme au pas, alors que la trompette venait donner du cœur aux mélodies.
Le public, surtout composé de jeunes professionnels, est demeuré discret au départ, probablement pour mieux tendre l’oreille aux nouveaux morceaux que le trio leur présentait. Pour ma part, je me suis surprise à me déhancher même entre les pièces, comme si mon corps redemandait de leur énergie entrainante.
Néanmoins, il est difficile de dire si la trame musicale prenait trop de place ou si les gars n’articulaient pas assez, mais l’acoustique de la salle faisait en sorte qu’on entendait très peu les mots, laissant entendre un simple enchaînement vocal.
Pour le rappel, le groupe est revenu sur scène suivant le rythme du thème des cités d’or. «On veut vous remercier, on vous a fait attendre», a lancé Jacques Alphonse Doucet tout en appelant la foule à répondre. Radio Radio a ensuite joué quelques vieux succès. C’était alors au public de bondir et de scander les refrains pour en imposer au groupe.
Ce lancement court et efficace a sans aucun doute laissé les spectateurs en haleine pour la suite. Ils seront certainement plusieurs à redemander de leur rap acadien cet été. Et leur dernier album est bien bon.