16 mars – Sala Rossa – The City Streets/Terra Lightfoot/Julie Doiron

L’intimisme était au rendez-vous entre les murs antiques de la Sala Rossa, en ce vendredi soir brumeux. The City Streets ont livré une performance limpide et marquée de mélancolie. Leur son industriel et chargé d’intensité a résonné lourdement contre le plancher de bois de la salle. Une vibration constante engourdissait les pieds.

Ils ont malheureusement été victimes de la programmation. Premiers à jouer, il était presque gênant de se tenir debout lors de leur prestation, tant la salle était vide. Leur froide présence n’invitait pas non plus le public à se joindre à eux.

Quand Terra Lightfoot est montée sur scène, un tapis d’étudiants s’est tendu sur le sol. Sa musique aux accents folk/rock et son humour rigolo ont détendu l’atmosphère, alors que sa voix, semblable à celle de Florence + The Machine, a charmée les spectateurs. En bonus, la chanteuse et ses musiciens ont joué quelques chansons inédites.

Julie Doiron, tête d’affiche de la soirée, a donné une performance unique, élevée seule devant la salle, accompagnée de sa guitare et de son lutrin. C’est Jeff Rioux, fondateur du festival, qui lui avait demandé de jouer son album Loneliest in the Morning, écrit 16 ans plus tôt. Elle avait carte blanche sur la prestation. Autant la performance pouvait être intéressante pour les admirateurs qui visiblement étaient interpellés par l’artiste qui leur ouvrait son cœur, autant son manque de préparation paraissait et enlevait du charme à sa prestation. Le stress et la gêne imprégnaient son visage, la menant à s’excuser plusieurs fois à la foule qui pourtant pendait à ses lèvres.

17 mars – Divan orange – Eugene et le Cheval/Antoine Corriveau/Le Husky

L’ambiance se prêtait vraiment à celle d’un bar, il y avait jasette et ricanement par-ci par-là, alors que les musiciens se présentaient sur scène à tour de rôle. Le Divan orange est malgré tout rapidement devenu plein à craquer, démontrant l’intérêt du public envers les trois groupes.

Quand Eugene et le Cheval est monté sur scène, les spectateurs étaient tous déjà dressés devant la scène. Le groupe francophone leur a bien rendu la pareille, agitant l’atmosphère brumeuse avec son rock/pop rebondissant. Antoine Corriveau est ensuite venu poser une ambiance plus calme avec des pièces folk très douces. Une ambiance sereine englobait la pièce, jusqu’à ce que Le Husky se présente. Les cinq gaillards ont pris leur place avec une musique chargée de chœurs et de mélodies au clavier. Lorsque le claviériste a sorti une flûte irlandaise, la foule c’est tout de suite sentie interpellée, sans doute en pensant aux festivités de la Saint-Patrick. Ainsi, à minuit et demi, alors que les musiciens sortaient de scène, la soirée ne faisait que commencer.

Salon du disque et des arts underground

Le printemps était aux portes de l’église Saint-Denis et ça se sentait. Une formation  jouaient près du métro Laurier, alors que des hipsters et quelques étudiants traînaient près de la façade de l’église. En mettant le pied sur les marches de l’escalier menant au demi-sous-sol on pouvait constater un ordre de kiosques éclairés par les lueurs du soleil tapant sur les larges fenêtres du bâtiment. Un peu brique à braque, il y en avait pour tous les goûts. Bijoux et œuvres d’art à petit prix se vendaient aux côtés de disques indépendants et usagés. Certaines compagnies de production y avaient même leur vitrine. Le salon représentait l’occasion parfaite de faire prolonger la magie du festival jusqu’à la maison et de concrétiser certains liens entre admirateurs, musiciens et étiquettes de disque.

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