Par Élise Jetté
Après une tournée à travers la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis et une nomination au prix Polaris 2009, vous serez probablement surpris de ne pas les connaître, puisqu’ils sont le groupe montréalais Elephant Stone. Intrigués vous resterez lorsque vous écouterez cette musique tantôt d’hier, tantôt d’aujourd’hui, mêlant le classique indien, le rock et la pop britannique telle une crème glacée napolitaine: un délice qui ne mélange habilement que le meilleur. S’ils ont été quelque peu effacés de l’univers musical montréalais, c’est qu’ils ont vite connu le succès un peu partout depuis la naissance du groupe en 2008.
Le noyau du groupe, le multi-instrumentiste Rishi Dhir (Black Angels, The Soundtrack of Our Lives, Brian Jonestown Massacre) souhaitait mettre sur pied un groupe où il pourrait intégrer la cithare et avec lequel il pourrait canaliser son inspiration tirée de son étude de la musique classique indienne. « Il voulait aussi qu’il y ait le mot éléphant dans le nom du groupe, explique en riant le guitariste Gab Lambert. Elephant Stone est aussi le nom d’une chanson du groupe anglais The Stone Roses. » Le style développé par le groupe de Rishi Dhir est très prisé en Grande-Bretagne, ce qui explique bien l’absence de celui-ci en terre natale durant les dernières années. « Au début nous avons eu peur de froisser des fans des Stone Roses à cause de notre nom, raconte le guitariste, mais le public nous a vite adoptés et nous obtenons un bon succès quand nous allons là-bas. »
En 2009, le groupe lançait The Seven Seas, son premier album extrêmement convoité sur la scène indie et nommé parmi les meilleurs disques canadiens sur la liste du pris Polaris 2009. 2010 a ensuite vu naître un EP: The Glass Box, offrant 5 pièces inédites alliant le pop-rock psychédélique et le classique. Après une participation à Osheaga l’été dernier, le groupe compte bien déposer un nouvel opus sur les tablettes des disquaires avant la fin de l’année. Gab Lambert prédit un style amélioré qui conservera toutefois les affinités du groupe avec la musique anglaise. « On a fait beaucoup d’explorations musicales en prévision de la production de cet album, alors notre son aura certainement évolué lors de la parution du nouvel album », ajoute-t-il.
Elephant Stone propose un amalgame plutôt unique de plusieurs inspirations intéressantes. On entendra une vieille pop britannique telle celle des Beatles ou des Kinks, enveloppée dans un univers musical tendancieusement indien et occasionnellement emporté par une vive vague indie rock. « On a beaucoup tourné et c’est audible en spectacle, explique Gab Lambert. Si on est si énergiques en performance c’est parce qu’on est habitués de rocker. »
Pour découvrir ou revisiter une formation montréalaise désormais incontournable, vous pouvez offrir Elephant Stone à vos oreilles le mardi 13 mars à la Sala Rossa. Rishi Dhir (voix, basse, cithare, guitare), Bobby Fraser (clavier), Gab Lambert (guitare, voix), Jules Pampena (batterie, voix) et Greg Paquet (guitare, basse) se donnent comme mandat d’offrir une performance rock comme il ne s’en fait plus à Montréal. Pour vous préparer à ce concert unique, visitez leur site web.