par Williams Fonseca-Baeta, photo par Élise Jetté

Les cinq garçons de Sherbrooke n’ont pas ménagé leurs efforts pour leur grand baptême sur la scène principale du Festival international de jazz de Montréal. Avec son électro cuivré à l’os et son décor revampé pour l’occasion, Misteur Valaire a embrasé un public qui a bien pris son temps avant d’embarquer dans la danse.

Miss Météo l’a dit avant le concert. Le duo pluie et orage était en ville et rien ne pouvait l’empêcher de descendre sur les scènes du Festival. L’avertissement n’a visiblement pas eu d’effets. Ce sont par milliers que les festivaliers sont venus s’entasser pour l’évènement spécial de Misteur Valaire, et cela avec ou sans leurs parapluies.

La fébrilité était là, mais pas l’enthousiasme. Malgré un départ en grandes pompes pour le quintette, la foule n’a pas trop osé lever le pied. James Di Salvio, le chanteur de Bran Van 3000, a tenté de dégêner le public en «jumpant» sur Ave Mucho, mais rien n’y a fait. La foule a manqué d’inspiration pendant toute la première moitié du spectacle. La sonorisation n’a pas aidé la cause. Dès le début du concert, la musique a résonné dans la Place des festivals sans donner de grand impact sur les tympans. Même la superbe balade November Number 3 avec Fanny Bloom, l’ex-chanteuse de la Patère rose, n’a pas réussi à se tailler une place dans les oreilles des festivaliers.

C’est finalement la pluie qui est venue sauver le groupe à mi-chemin dans le concert. Plocul a été la trame sonore parfaite d’une courte averse qui ne s’est pas gênée pour suer ses plus grosses gouttes. Chassant les sceptiques et laissant la piste de danse ouverte aux adeptes du groupe, les averses ont été les invités spéciaux les plus pratiques du spectacle. La douche froide a d’autant plus réveillé la troupe sherbrookoise. Le groupe est allé de chansons moins connues par la suite, mais les a amplement mieux présentées.

Question de rendre l’électrochoc un peu plus folklorique, un groupe de danseurs en paillette est venu s’ajouter au décor. Et malgré leur grand talent, Misteur Valaire n’avait pas à les envier. Le quintette est d’aller des chorégraphies les plus loufoques et amusantes pour s’échanger d’instruments.

Au grand bonheur des Sherbrookois, l’évènement ne s’est pas terminé par une autre douche froide, mais plutôt par une pluie d’applaudissements bien méritée.

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