malajube-la-caverneMalajube
La caverne

Dare to Care
Canada – Québec
Note : 7/10

Après s’être approprié des influences progressives sur Labyrinthes et le mini-album Contrôle, voici que le quatuor de Sorel se montre inspiré par le krautrock pour son quatrième album. Rien de très surprenant puisque, l’été dernier aux FrancoFolies, le groupe y avait dédié la première partie de son spectacle Cubes Rubiques. Un exercice qui, à l’époque, m’avait plutôt laissé sur mon appétit.

Quelques jours avant le dévoilement de La caverne, Julien Mineau avouait avoir coupé les pièces de l’album de peur que les journalistes n’aiment pas. Une stratégie peu justifiable aux premières écoutes, mais qui s’avère finalement correcte une fois l’album bien assimilé. Avec une seule pièce qui dépasse les quatre minutes, Malajube retourne au format qui lui avait permis de se faire remarquer en 2004 avec Le compte complet. Un même format, mais une toute autre énergie. À travers ses collaborations avec l’ONF et les FrancoFolies, le groupe semble s’être trouvé une zone de confort.

La caverne nous réserve ses meilleurs moments en début d’album. Dans le genre pop bonbon, on ne peut trouvé mieux que Synesthésie. Intelligent et brillamment rendu. À écouter en boucle jusqu’à en devenir sourd. Même chose pour Cro-Magnon et la pièce titre, où le groupe semble avoir réussi à exploiter, dans un court laps de temps, tout ce qui en fait un groupe si exceptionnel et inclassable. Malheureusement, les choses se gâtent avec Sangsues. Une des pièces qui auraient mérité d’être développées plus longuement sur album. Puisque sur scène, le groupe en offre une version allongée qui met véritablement en avant-plan la cohésion qui unit les quatre musiciens. Mais bon, quand on veut plaire à tous ces journalistes qui profitent des copies promo…

Dans une entrevue, Julien Mineau faisait aussi allusion à la difficulté qu’il éprouvait à placer sur scène les morceaux de Labyrinthes aux côtés de ses autres compositions. Un problème qu’il n’aura certainement pas avec Le blizzard. Un morceau disco qui prend tout son sens sur scène et qui aurait probablement réussi à faire danser feu Monsieur Disco en personne : Alain Montpetit. Finalement, quelqu’un pourrait m’expliquer l’obsession qu’éprouvent les critiques envers Chienne folle? Oui, il s’agit d’une bonne pièce, mais à son écoute, on ne peux s’empêcher de penser à Christobald ou aux pièces qui figuraient sur le mini-album Tibia Sauvignon de Méta Gruau (enregistré par Thomas Augustin). Rien de mémorable.

On aurait aimé donner un 8 à l’album, mais lorsqu’un album dure moins de 33 minutes et que l’envie nous prend toujours de sauter quelques pièces… Ceci dit, un bon album, mais parsemé de moments plus faibles. En espérant que le groupe fasse éventuellement paraître un EP contenant les inédites qui ne convenaient pas au format de La caverne.

De retour à Montréal le 31 juillet dans le cadre d’Osheaga.

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