Je suis allée faire un tour à la Classe 2020 que le magazine Exclaim! présentait vendredi dernier au bar le Ritz PDB, question de découvrir ses prefs de la prochaine année. J’étais enchantée de voir que tous les projets étaient menés par des femmes. Je vous parle donc de cette nouvelle musique qui est à surveiller cette année. 

Sasha Cay ouvre le bal avec son soft-rock un peu old school. Ça fait penser à un rock des années 70, qui te donne l’impression que tu roules sur la 66 dans ton Westfalia vers le soleil couchant. Sa voix feutrée nous berce en cette soirée d’hiver et ça fait du bien. 

Les Sorry Girls prennent le relais et nous font danser au son de leurs synthétiseurs bien rétro. Même la voix de la chanteuse, Heather Foster Kirkpatrick, semble être tout droit sortie des années 80. Son timbre mélancolique rappelle Cyndi Lauper et même, plus récemment, Gwen Stefani dans No Doubt. Ça me rend nostalgique faut croire. Malgré ce name-dropping d’influences, je peux dire que Sorry Girls s’est construit un son particulier très catchy et tendance, qui sait faire danser et revivre de belles émotions. 

La salle se remplit un peu plus chaque heure. C’est Hanorah qui monte sur scène ensuite et commence en force avec une grosse toune funky-disco-rock. Je vous en ai parlé dans le Top 20 de 2019 comme d’une artiste à découvrir, mais je ne l’avais toujours pas entendue live. Je vous confirme qu’elle en vaut la peine. Dès qu’elle se met à chanter, j’ai l’impression qu’elle ouvre une fenêtre sur son âme. Se faire offrir avec une telle authenticité ces histoires et ces mélodies, c’est un véritable cadeau. 

Son band est tout aussi en feu. Chaque musicien accompagne à merveille la chanteuse et ses compositions, mélangeant soul, rock, blues. L’énergie est bien présente sur la scène et dans la foule. Hanorah enchaîne les shred vocaux et le public s’en délecte. Mention spéciale au chanteur choriste qui fait monter d’un cran le soul-o-meter. Les chansons Long Road, blues-rock sale qui déménage, et For the Good Guys and the Bad Guys font lever le party, alors que New Orleans, où la chanteuse est seule avec sa guitare, montre une douce vulnérabilité. 

La soirée se poursuit jusqu’aux petites heures du matin dans le punk-rock-grunge, avec les projets féminins (wouh!) Petra Glynt et DishPit, que je n’ai malheureusement pas pu entendre. Je peux toutefois dire que j’ai assisté à des prestations touchantes, sincères et dynamiques. J’ai eu envie de danser, de me laisser aller, d’extérioriser tout le stress de 2019 pour en porter un peu moins sur mes épaules en 2020. La Classe se porte bien. 

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