Fin d’année = renouveau. Greta Thunberg, notamment, doit se dire que 2019 lui a pas mal soufflé dans l’dos et que 2020 is the one. Nous autres, nos psychologues sont d’avis qu’on vit dans le passé. On n’est pas rendus à la nouvelle décennie. Voici donc la belle musique qu’on a vue naître en 2019: Les positions 20 à 11 de nos albums/EP anglophones et instrumentaux préférés de l’année.
20 Men I Trust – Oncle Jazz
«C’est quoi qui joue en ce moment?», moi de demander à ma coiffeuse lors de ma dernière séance de trim, pour me rendre compte par la suite que c’était l’album Oncle Jazz. C’est vaporeux. C’est doux. C’est planant. C’est de chez nous, bâtard! Emma Proulx chante peut-être dans la langue de Shakespeare, mais ça vient de chez nous ça, Men I Trust! Tokébak icitte! On a de quoi être fiers, parce que la musique de ce groupe qui a pris racine à Québec, mais qui a désormais pignon sur rue à Montréal, rayonne bien au-delà des frontières de la belle province. I drink to that! (ÉMILIE PELLETIER GRENIER)
19 Hanorah – For the Good Guys and the Bad Guys
Hanorah est la nouvelle venue de l’année de la scène anglo. Elle a lancé au printemps son EP For the Good Guys and the Bad Guys, où elle chante pour guérir ses traumatismes passés. Et ça s’entend dans sa voix: ça te rentre dedans comme une chaise en pleine face quand tu t’y attends pas. Hanorah chante tantôt sa colère sur des chansons full-band groovy, tantôt se rend vulnérable sur des chansons guitare-voix. C’est en somme du soul puissant et authentique. J’attends impatiemment un album complet à venir. (SARA-DANIELLE FAUCHER)
18 BIG BRAVE – A Gaze Among Them
Difficile de décrire les émotions vécues lors de la première écoute de A Gaze Among Them mais je peux vous assurer que ça se bousculait en dedans. Ce quatrième long jeu de la formation montréalaise présente un parfait équilibre entre les ambiances lourdes et la voix merveilleuse de Robin Wattie qui nous permet d’apprécier pleinement l’expérience. Entre montées post-rock, guitares saturées et batterie tonitruante, la voix de la chanteuse s’immisce et nous offre des moments de pure beauté dans un chaos musical savamment organisé. Ça brasse en dedans et ça fait le plus grand bien!
(NICOLAS SIMARD)
17 Mike Shabb – Gloom
Il n’y a pas si longtemps, le jeune Shabbo est arrivé sur la scène rap Québ de façon aussi frappante qu’une grosse puff de backwood! Parlant de bon buzz, il est important de mentionner le changement de vibe plus chantée et mature de son nouveau projet, marqué entre autres par son trip à Los Angeles où il est notamment allé rejoindre le bon vieux Nate Husser. Le fait de s’associer à nouveau avec VNCE CARTER ajoute une kush de plus à la qualité de GLOOM. Bref, un Big Bang de bons sons! (FRANÇOIS LARIVIÈRE)
16 Hologramme – Felicity
Le «piu piu» bien exécuté. Voilà ce qu’est Hologramme. Entre autres choses, entendons-nous. La proposition musicale de Clément Leduc (compositeur et réalisateur) est riche et bien ciselée. C’est notamment Berlin qui a inspiré à Clément les sonorités présentes sur Felicity. Hautement cinématographique, le disque se vit comme un mini film où le protagoniste principal vit une saprée bonne soirée en boîte. Effets lasers en sus. (ÉMILIE PELLETIER GRENIER)
15 Leif Vollebekk – New Ways
Qu’y a-t-il dans la voix de Leif Vollebekk pour nous faire sentir aussi bien? Il se situe dans une courte liste de personnes qui, chaque fois qu’elles sortent un album, on est est stressés parce qu’on a peur de ne pas aimer ça autant que celui d’avant, tellement il était bon. Sa façon de constamment se renouveler sans perdre son essence est un don qui fait de lui un génie. Qui ne l’a jamais vu s’exécuter au piano comme s’il dansait remédie immédiatement à la situation. (ÉLISE JETTÉ)
14 Safia Nolin – xX3m0 $0ng$ 2 $!nG @L0nG 2Xx
Quoi de mieux pour accompagner son automne qu’un bon album de covers emo par Safia Nolin, question de revenir en secondaire 3 le temps de quatre chansons? Pas grand-chose, parce qu’avec sa façon de réinventer les classiques de Paramore, My Chemical Romance, Taking Back Sunday et Billy Talent, ça te permet de revisiter les émotions de ton adolescence avec une toute nouvelle approche pis de te dire qu’après tout tu es peut-être encore un peu emo… (ELISABETH MOTTARD)
13 Anemone – Beat My Distance
Cet album est sorti au début de l’hiver avec un souffle d’été au coeur de lui. Comment ne pas se sentir bien au chaud quand défilent les chansons dansantes de Chloe Soldevilla? Son groupe maîtrise la pop autant que l’énergie joviale issue d’une autre époque. Si jamais ton party lève pas pendant les Fêtes, tu sais quoi faire. (ÉLISE JETTÉ)
12 Dominique Fils-Aimé – The Red
Le dernier EP de Dominique Fils-Aimé, The Red, est comme un beau cadeau que l’on développe tranquillement pour en savourer chaque instant avec le plus grand bonheur. Sa voix chaleureuse met bien en valeur ses mélodies toujours aussi efficaces. The Red a un son beaucoup plus rétro que les précédents albums de la chanteuse, laissant place à toute la pureté de ses interprétations. Si l’envie vous prend de sortir votre soul vous aussi, le EP comprend également les versions instrumentales de deux chansons, question de se prendre pour une reine du jazz le temps d’un karaoké suave ou tout simplement d’apprécier la profondeur de l’instrumentation. (ELISABETH MOTTARD)
11 Les Shirley – Les Shirley
Ce premier EP du trio Les Shirley nous rappelle que la pop-punk n’est pas morte et qu’on s’ennuyait de ça peut-être un peu plus qu’on le croyait. Chaque chanson a l’effet d’une claque au visage grâce à l’énergie débordante et le plaisir contagieux que semblent avoir les trois filles à jouer ensemble. Les mélodies sont empreintes d’une certaine nostalgie pour l’époque où on tripait solide sur Yellowcard pis Good Charlotte et cette réactualisation du style nous donne bon espoir pour la suite de l’aventure. Vive Les Shirley! (NICOLAS SIMARD)
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