Il était bien givré, le sol montréalais, jeudi lors du lancement de la Petite plage d’Ingrid St-Pierre. Bien nombreux furent les courageux qui ont osé gravir les marches du Ministère au péril de leur vie pour entendre quelques bribes du nouvel album tout chaud de l’auteure-compositrice-interprète.
C’est vêtue d’un déguisement de sirène qu’Ingrid monte sur scène, réfléchissant la lumière tel un item de sécurité pour bicyclettes de gens prudents.
Comme TOUTE EST DANS TOUTE, Ingrid amorce sa perfo avec À la mer, la première chanson de l’album sur laquelle on peut entendre «C’est le chant des sirènes qui m’attire vers le fond».
Ingrid s’exprime déjà, tout de suite après la première pièce, afin de souligner la présence téméraire des gens qui se sont déplacés même si elle «lance une petite plage en pleine pluie verglaçante». Même MétéoMédia ne peut pas accoter cette métaphore filée météorologique.
Elle nous raconte la conception de l’album, avec son réalisateur Philippe Brault, qui s’est déroulée «dans un chalet entre des pêches non miraculeuses». «Je ne pourrai plus jamais faire d’album sans toi», dit-elle à son acolyte. Hormis ce dernier, elle a sur scène et sur l’album pour l’accompagner son conjoint Liu-Kong Ha aux percussions.
Elle nous interprète ensuite Les joailliers, une deuxième pièce en deux qui nous démontre la nouvelle vibe groovy de l’artiste. Il faut voir ce vidéoclip tourné au Vietnam.
Puis, seule au piano, elle conclut avec La vie devant et La lumineuse qui reviennent toucher à sa mélancolie singulière. Durant la prestation, elle affirme à trois reprises qu’elle «aime d’amour» les gens qui étaient autour d’elle durant la création de l’album. Elle n’a pas reçu le mémo mon ami Marc-André Mongrain:
Pendant toute la prestation, un serpent a essayé d’imiter la robe d’Ingrid St-Pierre sans succès.