La fin d’année, c’est le moment de repartir à neuf, comme Yes Mccan, avec un nouveau nom, notamment. En grands nostalgiques, on préfère encore parler du passé. Voici les positions 10 à 1 de nos albums/EP francophones préférés de l’année.

10 Jérome 50 – La Hiérarchill 

Dans la vie, il ne faut pas trop se prendre au sérieux. Jérôme 50 l’a très bien compris et nous le démontre habilement sur La hiérarchill. La drogue, le chillage, le sexe: voici une ode à une vie sans tracas où l’on se sacre pas mal de tout. Pour ceux qui ne veulent pas vieillir et rester de vieux ados. Un album à écouter pendant un trip de bouffe. (MATHIEU AUBRY)

9 Jesuslesfilles – Daniel 

Daniel, c’est 27 minutes de rock garage pop à souhait. Daniel est ironique, un homme de peu de mots, il joue de la guitare crasseuse, il a une voix nasillarde et il est «comme personne». L’album transporte l’auditeur dans un joyeux bordel bruyant. Le chanteur Martin Blackburn et sa troupe ne font pas que du gros bruit. L’œuvre est en fait très pop, les mélodies restent en tête et s’enchaînent naturellement. On a droit à un disque homogène très bien fignolé. On adore les voix hautes-perchées de Blackburn et de Yuki Berthiaume-Tremblay. S’harmonisant l’une à l’autre, elles sont irrésistiblement irrévérencieuses, voire arrogantes à la sauce punk. Un bon coup de l’année! (MATHIEU CATAFARD)

8 Safia Nolin – Dans le noir

D’une honnêteté bouleversante, la voix de Safia apporte un peu de réconfort à travers la mélancolie des paroles sur Dans le noir, un album magnifique d’un bout à l’autre. Lesbian Break-up Song aura à jamais sa place dans ma playlist de jours de pluie. (CAMILLE AVERY-BENNY)

7 Salomé Leclerc – Les choses extérieures 

Les quatre ans d’attente depuis 27 fois l’aurore auront valu le coup avec son premier projet comme réalisatrice à part entière tout en jouant la quasi-totalité des instruments. À l’occasion, on peut déceler des sons ambiants rappelant même l’oeuvre de Jean-Michel Blais. Reste que la voix demeure son outil principal présentant une justesse, une pureté, une profondeur et une délicatesse en simultané. Et tout cela se ressent parfaitement lorsqu’elle se livre sur scène! Même si elle avait le plein contrôle de son oeuvre, elle a souhaité s’entourer convenablement de génies tels que Félix Dyotte et Antoine Corriveau. Le résultat est frappant et donne de loin son meilleur projet dans un parcours quasi sans faille. Salomé, on a clairement besoin de ton équilibre! (FRANÇOIS LARIVIÈRE)

6 Obia le Chef – Soufflette 

Véritable vétéran de la scène locale, Obia le Chef a administré une sévère soufflette au rapgame cette année grâce à la sortie de ce premier album paru sous 7e Ciel. Le genre de claque qui laisse une belle grosse marque. Notamment propulsé par des ingénieuses prods de High Klassified, Kaytranada, DoomX ou Benny Adams, le emcee montréalais d’origine haïtienne a proposé sur ce projet aux sombres sonorités une formule plus accessible, passant du trap contemporain à l’afro-beat, tout en gardant sa plume incisive axée sur les punchlines (on se remet d’ailleurs encore des grosses lines de Corn Flakes et de salade de chou). Un album qui frappe la cible en plein centre! (ALEXANDRE DEMERS)

5 Choses Sauvages – Choses Sauvages 

Rock pour amateurs de jazz. Poésie surréaliste pour amateurs de Doritos. Mathématiques pour amateurs de postpunk. Danse sociale pour amateurs de rouli-roulant. (JULIEN ST-GEORGES TREMBLAY)

4 Hubert Lenoir – Darlène 

Darlène, c’est de la bonne pop originale et bien ficelée qu’il fait bon écouter sans relâche. J’ai Fille de personne II pognée dans la tête depuis février, pis je suis même pas fâchée. (CAMILLE AVERY-BENNY)

3 Alaclair Ensemble – Le sens des paroles 

Tu penses qu’ya rien qui s’donne sur la scène hip-hop locale? Le sens des paroles, c’est la famille Alaclair qui fout l’incendie, qui “ripa” pis qui shoot de partout pour remettre les pendules à l’heure. Les minces ont le pied sul gaz de 0 à 120 so quick jusqu’à s’en échapper d’la sauce à spaghat’ sur son gilet propre. Clairement le projet le plus dope depuis 4,99$ et qui donne un album plus real, mais quand même clean à la fois!! Pas besoin de suck un FLX pour se faire reconnaître par la paroisse rap québ! Un nouveau classique à mettre sous l’arbre à bébains de Noël. (FRANÇOIS LARIVIÈRE)

2 Les Louanges – La nuit est une panthère 

Je chante quelques tounes à tue-tête quand je passe devant le Belmont en auto et qu’il y a une file devant. Cependant je les chante aussi dans toutes les autres situations de ma vie. Un peu de funk, hip-hop, jazz fusion… J’ai pogné un gros kick sur son art. J’ai appris qu’il était vraiment fan de Frank Ocean, peut-être pas autant que moi, mais ça prouve que nos intérêts artistiques se rejoignent. (MARIELLE NORMANDIN PAGEAU)

1 Lydia Képinski – Premier juin 

Si le 1er juin, c’était la fête de Lydia, on profite de la fête du petit Jésus, dans quelques jours, pour souligner l’année incroyable de l’artiste en la hissant nous-mêmes en haut de l’échelle des bons albums. Quand on écoute les textes, on sait qu’elle est allée à l’université. Quand on écoute les arrangements, on comprend le travail qui a permis de rendre l’appareil beaucoup plus rock que lors de la parution de son EP. Blaise Borboën-Léonard et Stéphane Lemieux à ses côtés, elle évoque plusieurs éléments culturels majeurs et elle dessine des univers uniques à chaque pièce, ces dernières devenant autonomes et voyageant adéquatement en solo. Je profite de l’occasion pour saluer la mère de Lydia, l’une de mes plus grande fan. Au lancement, elle a dit: «C’est mon anniversaire d’accouchement» et en tant que journaliste de terrain, il n’y avait pas grand-chose de plus délectable à rapporter. Merci et félicitations pour cette naissance qu’on peut comparer à celle du Messie. (ÉLISE JETTÉ)

Voyez les positions 20 à 11

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