J’avais tellement hâte d’écouter le nouvel album de Yes McCan intitulé Oui (je refuse d’écrire le tout tout touat tout tout touteeeee) que je l’ai savé en précommande dans ma librairie iTunes. Plusieurs fois par jour, je cliquais sur l’album pour voir s’il avait été livré à l’avance, un peu comme un enfant qui fixe le sapin de noël parce qu’il a trop hâte de déballer ses Ghostbusters.
Puis le jour fatidique est arrivé où j’ai enfin pu écouter la suite de Forêt et Désirée. Mais tel un saint, j’ai préféré m’abstenir et attendre encore deux semaines de plus pour découvrir son nouveau stock en live.
La raison de cette excitation était évidemment que j’avais beaucoup aimé son premier EP. Chez nous, le leitmotiv de FPTN était devenu le nôtre, puisque je m’exclamais super une base régulièrement: «Fait pas ton niaiseux» au rex cornish de ma blonde quand il s’apprêtait à faire une niaiserie. Derrière PS. Merci pour le love, je devinais une sophistication – voire un humour au second degré – qui me faisait placer McCan sur le même socle de mes rappeurs préférés.
Je sais, vous êtes sur le bord de votre chaise à vous demander ce que j’ai pensé des nouveaux morceaux… Je les ai aimés, mais je pense que le show n’était pas la meilleure occasion de les découvrir. Je pense que McCan s’est un peu cassé le bicycle pour rien avec son show. De la scénographie qui comprenait un gros riser et un mur d’éclairage, avec cinq musiciens accompagnateurs, on dirait que j’en aurais pris… moins.
Genre – et c’est un compliment au fond – j’aurais aimé que McCan soit seul sur scène avec ses invités et qu’il rap par-dessus un beat pré-enregistré. Pour moi, le show a vraiment levé avec les morceaux qui étaient interprétés de même, et je me dis que si ça marche pour Loud, ça devrait être chill. Yes a une belle énergie, c’est surtout ça que je veux voir.
Bref, le lancement était le coup d’envoi de sa tournée, je serai très curieux de voir comment ça va sonner à son retour.