Quand quelqu’un écrira un livre sur la scène indé québécoise des années 2010, il n’aura pas le choix de parler du Mile End, et nul doute que dans ce chapitre, le nom de Jackson MacIntosh reviendra à peu près aux deux secondes.

Jackson MacIntosh, c’est lui qui a cofondé le Drones Club, un espace clandestin qui a vu passer la plupart des musiciens cool en visite à Montréal, et qui, contrairement à La Brique, n’a pas été converti en sweatshop quand la crowd anglophone s’est mis à crisser son camp de Montréal autour de 2015.

Jackson MacIntosh/Photo: Mathias BP

Même si on le reconnaîtra plus probablement comme le plus récent bassiste de TOPS, Jackson s’est aussi fait connaître au sein de Sheer Agony, un groupe aux accents post-punk qui a collaboré sur l’album de Drugdealer… Vous me voyez venir? Eh bien, oui, mon point est que Jackson MacIntosh est un peu le Forrest Gump de la musique underground montréalaise, le genre de gars qui est toujours pas trop loin dans le background quand on prend une photo à un endroit opportun. Et parlant d’endroits opportuns, JM était à la Sala jeudi passé pour interpréter ses nouvelles chansons solos.

Jackson MacIntosh/Photo: Mathias BP

Se la jouant clairement Leonard Cohen, l’album My Dark Side présente un côté plus personnel du musicien devenu chansonnier pour l’occasion. Dommage que les ambiances recherchées qu’on retrouve sur l’album ne se soient pas tout à fait laissé sentir sur scène.

Les musiciens étaient bons et Jackson a clairement un certain charisme, mais il manquait juste un petit quelque chose au niveau des textures sonores et de la cohésion sur scène pour que ça décolle à 100%. Je pense que c’est une question de rodage et que dans quelques mois, MacIntosh offrira probablement d’excellentes performances. D’ici là, je vous conseille fortement de vous familiariser avec son LP, ça vaut le coup.

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