La route 132 n’a plus de secret pour nous: on a roulé toute la journée, hier, pour se rendre jusqu’à Petite-Vallée, en Gaspésie, pour le début du Festival en chanson. Sur la route, rien de digne de mention hormis l’inextricable histoire océanique qui nous captive: à un moment donné durant le périple, le fleuve est devenu salé. Merci Pêches et Océans Canada.

Pas que ça de fascinant… Également sur la route, un village nommé Manche-d’Épée. On imagine la conversation:

– Ouin, je viens de me partir un village, j’aime ben mon épée.

– Ha ouin, tu devrais nommé le village Épée.

– Je sais pas, j’aime ben les traits d’union aussi.

– Manche-d’Épée?

Sinon, un arrêt à la Maison du spaghetti, à Rimouski, nous permet de découvrir quelques bijoux dont cette pub de Nez Rouge mettant en vedette Louis-José Houde:

Louis-José/Photo: Élise Jetté

On passe aussi par un vignoble, parce qu’en campagne, les vignobles, c’est une richesse naturelle.

Un vignoble/Photo: Élise Jetté

Une fois à Petite-Vallée, le premier chapiteau qui nous accueille est celui de Grande-Vallée où les 300 enfants de la chorale de la Petite école de la chanson sont réunis pour nous faire brailler de beauté pendant deux heures.

Avant ça, la ministre de la Culture Marie Montpetit vient droper 6,5 millions pour reconstruire le Théâtre de la Vieille Forge.

Pauline Marois vient également nous raconter un voyage d’enfance en Gaspésie et elle nous dit que ses amis politiciens ont sorti leur monnaie aussi pour ce grand chantier.

Je pense qu’ils vont avoir assez de sous pour reconstruire, finalement, mais ils économisent quand même:

Économies/Photo: Élise Jetté

Tout le spectacle se déroule bien pour les enfants, sauf quelques-uns qui ont très chaud et qui font des signes comme s’ils allaient perdre connaissance. À la tête de la chorale, Danielle Vaillancourt fait un travail colossal de gestion: avez-vous déjà fait ça, gérer 300 enfants en même temps juste en bougeant les bras?

Les beaux/Photo: Élise Jetté

Les enfants sont spectaculaires et on souhaite les adopter dès leur première toune, particulièrement ceux qui n’ont pas de palettes, ceux qui n’en peuvent plus de leur t-shirt et ceux qui baillent.

Mes préférés/Photo: Élise Jetté
Mes préférés/Photo: Élise Jetté
Mes préférés/Photo: Élise Jetté

Marie-Pierre Arthur et Louis-Jean Cormier se joignent aux festivités à la toute fin, Marie-Pierre reprenant le flambeau de Steph Boulay, l’an dernier, qui avait du mal à parler, émue. L’entièreté de la salle peut relate: tout le monde braille depuis le début du show.

Marier-Pierre Arthur/Photo: Élise Jetté

Au moment d’entrer au chapiteau de la Vieille Forge, on est ébahis: c’est la Cadillac des chapiteaux! Notre entrée dans la zone Théâtre, où Hubert Lenoir chantera, est accompagnée par la toune I Drove All Night de Céline.

Alan Côté, le grand manitou du Festival, demande à la foule de lui fournir la liste de commanditaires: «Avez-vous votre programme? J’ai oublié la liste pis je me rappelle juste de Québécor pis Sirius XM.»

Alan/Photo: Élise Jetté

Il nous présente également la bière officielle de l’évènement et on en profite pour y goûter. C’est ben bon.

Bière/Photo: Élise Jetté

Dans la petite salle de fortune, tout est aménagé comme dans le feu Théâtre: une zone de danse au centre et des tables et chaises sur les côtés. L’émotion est palpable chez tous ceux qui n’en sont pas à leur premier festival.

Les spectateurs, une centaine de personnes, ont plein de place pour danser et il y a une bonne vibe d’école primaire: beaucoup de minis humains très excités de rencontrer le «Le Bowie du Québec », tel que nommé par Alan. La maigre foule n’empêchera pas Hubert de faire du bodysurfing (sur deux personnes).

Hubert Lenoir/Photo: Élise Jetté

Pendant le spectacle, Lou-Adriane Cassidy, qui fait partie du band d’Hubert en plus de poursuivre sa carrière solo, sort une bouteille en plastique et on pense pendant un instant qu’elle boit du lait.

Lou/Photo: Élise Jetté

C’est toutefois un instrument de musique de fortune.

Hubert offre une danse aux tables à quelques madames choyées.

Hubert Lenoir/Photo: Élise Jetté

Puis, il se verse sur la tête quelques bières prises dans la foule. La normale.

On aurait pu imaginer que le spectacle serait plus dépouillé que celui du Club Soda il y a deux semaines, par contre, les trous béants au parterre ne font que décupler l’énergie titanesque du chanteur.

Après une toune, son micro est brisé: il arrête pas de tout lancer. Il sonde la foule: «Vous venez presque tous de Montréal? C’est facile de venir de Montréal.» C’est vrai.

Il parle de pénis et d’identité sexuelle devant les enfants. Puis il s’élance avec sa nouvelle toune, un témoignage de son passage à la télé et du regard des autres sur lui. «À moitié garçon, à moitié fille ou à moitié mort», dit-il. Un futur succès.

En présentant son band, Hubert parle de son pianiste qui «fait normalement du jazz ou du Keith Kouna», puis il présente son virtuose du saxophone André Larue, de quoi se mêler entre le Festival de Jazz et Petite-Vallée… ou même Granby:

«J’aimerais que l’an prochain, le Festival de la chanson de Granby soit le festival de Jazz je Granby! Ha mais on n’est pas à Granby!» – Hubert.

Il quitte la scène en chantant a capella un extrait de I Will Always Love You et de Time of Your Life avec une bouteille de fort dans les mains. Bonne nuit les jeunes!

Nous souhaitons bonne chance à tous les parents qui devront expliquer maints concepts de grandes personnes à leurs enfants après que ceux-ci aient entendu Hubert. On attend vos histoires!

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