«On aimerait remercier nos premières parties, Jimmy Hunt, Corridor et Ponctuation, qui, depuis des années, tentent de percer dans le milieu, on attend juste d’être dépassé», lançait ironiquement le batteur de Jesuslesfilles, Benoît Poirier, lors du lancement du nouvel album nommé Daniel en mai dernier.
Jesuslesfilles attend toujours son décollage, 10 ans après sa formation… Ça risque bien de se produire cette année, car Daniel est renversant: 27 minutes de rock garage pop à souhait. Daniel est ironique, un homme de peu de mots, il joue de la guitare crasseuse, il a une voix nasillarde et il est «comme personne».
L’album transporte l’auditeur dans un joyeux bordel bruyant. Le chanteur Martin Blackburn et sa troupe ne font pas que du gros bruit. L’œuvre est en fait très pop, les mélodies restent en tête et s’enchaînent naturellement. On a droit à un disque homogène très bien fignolé.
On adore les voix hautes-perchées de Blackburn et de Yuki Berthiaume-Tremblay. S’harmonisant l’une à l’autre, elles sont irrésistiblement irrévérencieuses, voire arrogantes à la sauce punk, comme sur les chansons +1 et Parasol.
Le meilleur morceau de l’album est sans contredit Motocycle. Le tout débute avec une guitare bien acide, puis la batterie démentielle de Benoît Poirier et la voix quasi surnaturelle de Blackburn nous donnent une bonne claque sur la gueule! La chanson est violente, sauvage… et délicieuse. Et que dire de l’ajout d’un saxophone, une belle touche qui rappelle comment cet instrument peut bien se fondre dans le punk et le rock ‘n’ roll, un peu comme sur le Fun House des Stooges.
Situé quelque part entre les Pixies et les Vulgaires Machins (sans le côté choqué!), Daniel semble pour l’instant le meilleur album du printemps-été. Il s’écoute en boucle, sous le soleil, autour d’une bonne bière avec votre meilleur bro Daniel.
Ils seront en concert au Festif! de Baie-St-Paul au garage du curé le 17 juillet! Ne manquez pas ça!
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