Charlotte Day Wilson

Stone Woman

Indépendant

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Étant un fan invétéré de Charlotte Day Wilson, j’ai décidé de me lancer sur la première écoute de son nouvel opus Stone Woman tel un puceau bien fébrile. Voici donc une critique précoce et un peu grivoise, mais assumée, du second EP de la Torontoise.

Stone Woman

Ça commence doucement et la sensualité se faire un peu attendre. J’aime ça moi, quand les préliminaires sont bien faits: ça met en confiance pour le reste. On voit aussi que Charlotte aime beaucoup répéter le titre de son album, question qu’on se trompe pas en jouant CDW à la place. C’est une délicate attention de sa part que je me dois de souligner.

Doubt

C’est beau pis c’est sexy en partant. Les petites flutes, tu peux pas faire mieux pour en faire lever d’autres. Surtout que la musique se dénude un peu ici. Y’a beaucoup de layers différents et des subtilités, mais pour mettre en valeur la voix de la crooner, rien de mieux que de la sacrer top layers, avec par moments presque juste des percussions pour l’accompagner. C’est envoûtant pis ça marche. Chapeau, je tripe solide.

Nothing New

On est-tu rendu dans un genre de prod techno? Ben non, c’est juste le métronome qui ne se ferme maintenant plus la yeule. C’est drôle parce que ça donne ironiquement un caractère un peu plus rêveur à la chanson que les précédentes, même si ça rend la construction musicale plus concrète en même temps. C’est pas rien! C’est pas 2Frères qui ferait ça, des belles prods sexu-jazz de même. La fin nous laisse aussi en plein mystère et sans coït, bien joué. Keep it on edge, comme qu’ils disent.

Let You Down

Ça jazz sur un moyen temps icitte. On dirait que le drummer est devenu Michael J. Fox dans son jeu tellement ça a l’air répétitif et maladroit un peu, mais quand même maîtrisé. Le chorus final m’a aussi jeté à terre. Ça prend par surprise, un peu comme une première érection. Au début, tu sais pas trop quoi faire avec, mais tu finis par bien apprécier et vouloir répéter l’expérience régulièrement.

Falling Apart

Le riff de basse me donne chaud, ça a pas rapport. Les petits claviers contrastent bien itou et c’est plus lent et passionné. On dirait que Charlotte vient de décider d’intégrer de la glace dans le processus, mais que c’est vraiment plus réussi que quand ils le font dans 50 Shades. Oui, j’ai écouté ça. Non, j’ai pas préféré ça à Stone Woman en tant qu’aphrodisiaque.

Funeral

Déjà la fin. Mais sans urgence de se retirer, juste ben de la passion pis de l’espoir. On tombe sur le groove le plus sexy de tout l’album à sa toute fin et c’est un beau paroxysme. Pis le saxophone en solo à la fin, c’est fort! Surprenant pour un titre aussi triste que ça. Digne des Hommes tristes du Québec en fait.

Voici donc une critique précoce. Que faut-il en retenir? Que c’est un méchant bel EP de Charlotte Day Wilson. Et que, tout comme le sexe, on peut rapidement y devenir accro, je pense. À consommer sans modération et pas besoin d’attendre le mariage non plus avant.

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