Zen Bamboo m’a eue à «vin et fromage». Quoi de mieux que de socialiser en ayant une haleine de camembert triple crème? «Une haleine de hot-dog» me direz-vous? Ok. Retour sur le lancement de Volume 2: plus mature, plus assumé de Zen Bamboo au très hip Livart de la très convoitée rue Saint-Denis.
Le Livart m’accueille de manière très blanche, très épurée, très propice à un «vin et fromage» un petit mardi soir. J’entends de la musique jazz et je vois déjà les gars de Zen Bamboo sur leur P.R. game, verre de vin à la main.
Je me promène dans la foule satisfaite de se délecter d’une coupe de vin à 7 $ ou d’un verre de bière (prix inconnu). Je me dirige dans une salle esthétique et parfaitement instagrammable, afin de jaser avec les gars. On s’assoit autour d’une table à 10 800 $ pour aborder des sujets sérieux que voici:
Moi: Pourquoi «plus mature»? Commencerez-vous à boire du scotch fumé dans vos réunions de famille?
Simon: Moi j’ai arrêté de boire, depuis cet été où je me suis cassé des os. Mais ce soir je bois du vin rouge. Pourquoi plus mature? Ben on était tous à l’école. On est juste vraiment plus mature qu’avant tsé.
Moi: Là on va parler de gang de rue (FYI la gang, c’est des jokes). Est-ce que vous vous considérez comme une gang de rue?
Leo, Charles-Antoine et Simon: non pas vraiment
Xavier: Ben là ça dépend… Si tu veux dire qu’on est des gangsters… Je ne dirais pas non.
Leo: On a déjà été en gang dans les rues… Mais sérieux je pense que la réponse officielle devrait être non.
Xavier: Sérieux, faudrait faudrait définir «gang de rue», selon moi.
Moi: Si vous vous partiez une gang de rue vous quatre, ce serait quoi le nom et ce serait quoi/qui ses buts/proies?
Charles-Antoine: …Le nom serait Zen Bamboo et ce serait de faire de la musique?!
Moi: …Ouain, mais…C’était pas ça le concept de la question. Faudrait de la violence.
Charles-Antoine: Ben dans notre gang, non. Y’aurait pas de violence.
Leo: On serait une gang de rue plus mature.
Simon: On serait plus le genre de gang de rue qui ferait des clips dans les maisons des jeunes comme Sir Pathétik. Vraiment une vibe positive.
Xavier: Être une gang de rue, mais pas être les méchants.
Simon: On serait comme Robin des Bois.
Moi: Il y aurait certainement du monde que vous aimeriez moins dans votre gang de rue. Ce serait qui ou quoi?
Simon: Y’a une affiche proche d’un local où j’étudie, c’est une affiche de grève pis ça dit «Fini les riches, les politiciens et les PATRONS.» Les têtes qui pourraient tomber ce seraient celles-là.
*La maman de Simon entre dans la pièce et je lui fais signe de rentrer en lui disant que la priorité est aux parents.*
Après une discussion avec sa maman, on recommence.
Moi: Si vous étiez une voiture, laquelle seriez-vous? Une voiture plus mature (Volvo, Cadillac) ou plus comme une Pontiac?
Xavier: Une Buick
Leo: C’est vrai qu’une Buick, c’est pas pire.
*Thomas Augustin, mixeur de l’album, entre dans la pièce et le band s’exclame de bonheur. Ils discutent un peu et je lui demande quelle voiture le band serait*
Thomas: Ils devraient être une Bugatti, tiens.
Le band: Oui bonne idée.
*Le trompettiste du band jazz entre dans la pièce entre deux clopes et demande les détails sur le reste de la soirée. Au band de répondre.*
Moi: Ok guys, dernière question. Si vous aviez le choix de verser votre cachet à n’importe quel resto à part Saint-Hubert, lequel serait-il?
Leo: Le Chow Mein. Ou Chez Philippe.
Simon: Oui Chez Philippe sur Amherst, très bon casse-croûte. Attends, mais est-ce qu’on peut mettre un resto de Saint-Lambert?
Moi: Oui.
Simon, Xavier et Leo: Ok ben on va mettre Le Jardin Chow Mein.
Leo: En plus la devanture est juste trop nice.
J’ai ensuite demandé aux gars de me faire un signe gangster pour une photo. Ils ont voulu briser l’internet en faisant ceci (je vous jure que je n’ai eu aucune influence sur eux):
Je me promène un peu dans le bâtiment et je me rends compte que les multiples petits miroirs me mêlent, qu’il y a une distributrice d’eau à l’entrée avec des minis verres Kusmi Tea et du fromage Petit Québec. Satisfaite de mon séjour dans cet endroit, je m’en vais m’agiter l’œsophage avant de retourner voir leur prestation.
Je reviens au Livart et on me dit que tout le monde est au Bistro de Paris pour voir les gars jouer. Aaaaaaah! Je me dirige vers cet endroit luxueux qui est déjà plein de monde.
Les gars nous offre une performance haute en énergie et en fans finis. Je crois cependant qu’ils sont «victimes» de la qualité sonore que nous offre la pièce. Peut-être était-ce dû à mon emplacement dans le bar. Bref, les gars ont joué Étoile polaire, Retour au noir, Si c’est correct, Vladimir et plein d’autres, toujours avec l’énergie de la reconnaissance qui les habite. Le public en casi-mosh-pit en avant pourrait vous en parler. Ils connaissent pas mal toutes les paroles aussi. On a même un «animateur de foule», un gars dans le public qui se retourne vers la foule et crie les paroles! Enchantée.
C’est après un «water break» pour les boys (qui en avait sûrement besoin après tant de mouvements physiques) et pour deux gars qui ont gagné 100 $ aux machines du bar, que je décide de sortir dehors me refroidir les cheveux.
En tout cas j’ai adoré avoir la vue sur une petite tuque orange tout au long du show. Du gros tricot orange game!