Smith Westerns
Dye it Blonde
Fat Possum
États-Unis
Note : 8/10
La carrière du groupe Smith Westerns semble bien lancée. Deux albums en un an et demi, chacun approuvé par la critique américaine. Ça peut paraître gros pour ces jeunes Chicagoans à peine âgés de 20 ans. Malgré leur jeunesse de corps, le groupe demeure musicalement très mature, et Dye it Blonde le démontre bien.
Au lieu de s’inspirer de Girls, de Wavves et de ces artistes pitchforkiens tous plus lo-fi les uns que les autre, Smith Westerns s’est associé au producteur Chris Coady (Beach House, Yeah Yeah Yeahs) pour polir et raffiner le son du groupe. On peut prendre le premier simple, All Die Young, en exemple. Départ avec synthés mélangés à du piano, avant que n’embarque une mélodie de guitare composée avec 50 ans de retard. Pas de surmodulation, pas de saleté sonore. La texture sonore tend plus vers David Bowie que No Age.
Imagine Pt. 3 confirme cette prise de position. Le piano occupe une place importante dans le mix, et les harmonies vocales sont aussi propres qu’un bébé après un bon bain. Ça n’empêche tout de même pas Imagine Pt. 3 d’être conduite par un rythme agréable, très 60’s, parfois brisé par des brisures rythmiques ou propulsé par des envolées de guitare.
L’album est très homogène. Le moteur créatif derrière ces jeunes adultes est rempli d’un carburant qui marie parfaitement le talent et l’inventivité. Si Only One contient des arpèges très communs de guitare électrique, la diversité des mélodies rattrape cette faiblesse. Le groupe tombe souvent dans le quétaine (Smile, Dye the World), et ce ne serait pas surprenant que quelques morceaux se retrouvent sur la trame sonore d’une comédie romantique pour jeunes adultes.
Dye it Blonde rassure les oreilles. Ce disque nous offre un son bien réalisé, opposé aux productions garage des derniers gros morceaux du indie rock. Un petit vent de fraîcheur blondinet, goûtant le fromage, directement de Chicago.
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