Samedi, on a quitté la grande ville pour se rendre à Saint-Hyacinthe. Bien sûr, c’était pour assister aux derniers spectacles d’Agrirock, mais on a profité de l’occasion pour se découvrir une vocation touristique avec un tour de ville d’au moins 11 minutes. Retour sur une soirée dans une région vaste:
Dès notre arrivée en ville, on s’intéresse au plus important: la politique! Sur un fond étoilé de type screen saver Windows 97, Jeannot nous dit qu’il se présente par amour et courage.
Notre marche nous mène à cette église dans une cave. Notre crainte d’y descendre est inversement proportionnelle à l’enthousiasme des filles qui veulent aller rejoindre le clan de l’amour à O.D.
Un peu plus loin, un magasin nommé Cousin-Cousine…
…à ne pas confondre avec le magasin voisin:
Aussi, tout près, un endroit de choix pour acheter des bijoux (il y a 7 ans).
Un endroit aussi excitant que son slogan (et l’illustration de celui-ci).
Un peu plus loin, une dame avec sa chaise de camping attend un spectacle qui ne viendra pas.
Puis on a très envie d’aller jouer à cet endroit qui pourrait éventuellement recycler ses pancartes aux États-Unis pour un dessein différent.
On trouve ensuite un ami fidèle en composant un numéro qui contient le mot poil.
On y trouve également cette sculpture en rubans qui inspire quiétude et goûts raffinés.
On se rend ensuite à un véritable spectacle, celui de Louis-Philippe Gingras.
On pourrait vous faire croire que tout ça commence en musique, mais en fait, ça commence en poulet.
Et en taboulé.
C’est la première fois de notre sainte vie qu’on peut déguster un shish taouk en se laissant bercer par le folk dans les vapeurs d’ail devant TVA Nouvelles. Y’existe pas grand-chose de mieux que ça dans la vie.
C’est aussi, à notre connaissance, le seul établissement qui sert le hot-taouk. Comme quoi, l’innovation, c’est pas juste réservé aux villes sans agriculture.
C’est «ben buzzé sur le Benylin» que Louis-Philippe Gingras se présente, malade, pour nous interpréter toutes ses tounes les plus smooth. «Un bon petit buzz pour pas cher», suggérera l’artiste à ses fans en parlant de son sirop codéiné.
Bien enclin à s’adresser à tous ses publics, LP fera une toune pour le jeune Cédric en remplaçant la bière par le Pepsi dans Parc à chien. Il fera aussi une toune en rappel pour une fan, Véro, à qui ce n’était l’anniversaire.
Une nouvelle toune, Walk of Shame traitant de post-sexe sur la Plaza Saint-Hubert, rejoindra quant à elle plus d’une personne.
Au Zaricot, on s’entretient avec Joëlle, l’une des amies du festival, qui est drôlement en forme pour une fin de festival. Elle nous dira que «Risquer sa vie en se faisant éclabousser de caca, ça réveille.» On pourrait pas mieux dire.
Là, comme ça fait mille fois qu’on voit Lydia Képinski en show, on va juste vous dire que le monde parlait trop fort pendant son set. Aussi, on a beaucoup apprécié ce discours de ladite artiste:
«Par applaudissement qui aime l’époque dans laquelle on vit?
À main levée, qui a Netflix ici?
Par applaudissement qui paye des impôts?
Si Netflix était dans la salle, il lèverait pas la main.
Et si Mélanie Joly était dans la salle, je la crisserais dehors.
Jamais l’agriculture aura autant rimé avec le rock.»
En précisant qu’elle est sur Tinder, Lydia dira: «Pour nous, St-Hyacinthe, c’est swipe right!»
Également, un homme en salopette lui amènera des fleurs avec beaucoup de passion. La rumeur veut qu’il ait demandé sa main à sa mère qui était en première rangée.
Un petit tour dans les toilettes nous laisse pantois devant le programme des shows à venir. On sait pas si Jeresulam In My Heart est un band de covers de Jerusalem In My Heart.
On félicite toutefois le Zaricot de mettre des antidérapants sur les cuvettes pour éviter qu’on drop nos cells dans le bol.
Gros soleil, le groupe contraire à petit nuage, monte ensuite sur scène. «On va pas devenir douchebags à soir», nous promet-on d’emblée. On aime ça, la franchise. Très diversifié, le groupe s’assure de faire une toune d’amour, puis un classique rock, puis une collaboration entre Gros soleil et Georges Brassens, puis une toune rock garage qui parle d’aimer les filles au naturel.
Les anciens Truands y vont, plus tard avec la toune Poisson mort. Les spectateurs se sont tellement énervés pendant le show, que c’est pas mal ça que ça sent dans le Zaricot. Tout est conforme.
La légende, Keith Kouna, s’amène ensuite avec ses six heures de sommeil en deux jours: sa conjointe a donné naissance à un mini-Kouna. «Je fais désormais partie de ceux qui repeuplent l’humanité», nous rassurera-t-il. Plus de Kouna, moins de Trump!
Il présentera plusieurs tounes de son album à venir ce vendredi, dont une pièce nommée Vaches, tout à fait au point pour la thématique agriculture.
Il ira aussi faire un tour au plafond du bar:
C’est Gab Paquet qui conclura le tout dans une ambiance romantico-sexuelle. Pour le dernier show de sa tournée, l’artiste se donne à fond et les gens sur le dance floor aussi.