*Les nouvelles chansons de Félix seront nues. Pas l’humain en question.*

Je n’avais encore jamais assisté à une soirée DÉPLOGUE! 5@7 au Quai des Brumes. Sûrement à cause des majuscules dans le nom de l’évènement. Moi pis les majuscules, c’est une intense relation amour/haine, comme on les aime. Cette fois, c’était au tour de Félix Dyotte, je ne devais donc pas manquer ça, même si les majuscules me flattent encore un peu en sens contraire des aiguilles d’une montre (et de mon poil). Retour sur le spectacle DÉPLOGUE! De Félix Dyotte.

Je vais tout de suite répondre à vos questions. Un spectacle DÉPLOGUE!, c’est:

«[…] la crème de la crème du top de la scène locale émergente/immergente/bricolante/décadente/whatever débarque au Quai des Brumes et présente une performance différente de son spectacle habituel. En solo ou formation réduite, interprétant de nouvelles tounes, des vieilleries ou même des covers, voici une chance rare de voir vos musiciens préférés à la lumière du jour, dans un cadre relax et ouvert aux expérimentations.»

Définition que j’ai pu trouver sur le site même du Quai des Brumes. On ne se cache rien, la gang!

OK. Fait que la dernière (et première) fois que j’ai vu Félix en show, c’était à la Maison de la culture Maisonneuve en février dernier et il nous avait bien mentionné qu’il travaillait ardemment sur ses prochaines chansons.

J’arrive donc au précieux Quai des Brumes et je m’installe au fond parce que je suis cool. Je remarque quelques peintures du terroir sur les murs et je m’installe sur mon tabouret de bois, sûrement fabriqué au Québec.

Terroir dans la place / Photo: Marielle Normandin Pageau
Terroir dans la place/Photo: Marielle Normandin Pageau

Quelques monsieurs semblant être les habitués de la place se disent allô d’un bout à l’autre du bar. L’un a un tamtam dans les mains et l’autre a des pantalons qui tombent. Ses pantalons sont des jeans bancals, comme je les appelle si bien. Je sens tout de suite la grande amitié entre ces deux bros. De la bromance qui fait chaud au cœur.

Lorsque je vais au Quai voir un ti-show ben peinard, je me sens souvent comme dans un salon. Pas un salon de coiffure, détrompez-vous. Le salon de quelqu’un que je ne connais pas trop, auquel je ne m’identifie pas à 100%, mais dans lequel je réussis à passer une soirée autour de gens enthousiastes qui semblent être des clients habituels de la Casa Del Popolo. C’est une bonne chose, gang. Les nachos à la Casa Del Pop sont su’a grosse coche vegano-mexicano-technopolo.

Félix commence donc à jouer. Voici une photo de haute qualité.

Felix de loin / Photo: Marielle Normandin Pageau
Félix de loin/Photo: Marielle Normandin Pageau

Sa première chanson contient le terme «vol-au-vent», connu auprès de tous les amateurs de ce met riche en protéines et en sodium. C’est parce que Félix aime tout ce qui est feuilleté. Mais y’en parle juste des fois.

Je remarque qu’il y a environ 53 personnes dans le bar quand Félix enchaîne avec une autre chanson. C’est une jolie ballade où Félix mentionne qu’il «ne m’oubliera jamais». Juste quand la chanson se termine, on entend quelqu’un crier «TON SAC!», à un ami qui semble visiblement partir sans son sac. Félix trouve ça pas mal cocasse. Tsé, comme quoi des fois, on retrouve deux situations complètement opposées en une seule situation. La magie des évènements du quotidien.

«Les mots que vous entendrez souvent à ce genre de show 5 à 7 sont «exercice», «rodage», «test». Alors mon prochain test est un exercice d’une chanson qui s’appelle Ulverton, la ville. J’y passe souvent mes étés. Pis des fois, j’ai pas envie de revenir, mais je finis toujours par revenir. » À date, c’est ma toune pref. Right in the feels.

Ce show est à contribution volontaire. Je donne donc la dîme, comme à l’église. Eh oui, je suis fière de dire que je contribue au développement et à l’entretien de cet établissement, «religieux» pour certains habitués de la place.

Blurry Félix / Photo: Marielle Normandin Pageau
Blurry Félix/Photo: Marielle Normandin Pageau

Les textes de Félix sont denses et doux. Ils nous font toujours embarquer dans une écoute qui nous transporte (ça, c’est l’image que je me crée) sur la Côte d’Azur dans les années 70. On est dans une décapotable, on sent le vent remplir nos pores d’eau saline et on se remplit les oreilles de ballades distinguées.

J’ai aussi le feeling qu’il nous déplace psychologiquement dans quelques grands biomes terrestres, au moins 4-5 par show. Selon les tounes: la toundra alpine, les déserts arides, les forêts sempervirentes subtropicales ou même les savanes. «It’s all in the state of mind», comme mentionnent plusieurs textes sur Google.

Félix entame une autre chanson, mais cesse de jouer au milieu de cette chanson pour nous expliquer le terme principal de cette chanson: le «Stop Idaho». C’est une loi dans l’état de l’Idaho qui permet aux cyclistes de ne pas suivre les mêmes règles que les automobilistes. Par exemple, aux feux rouges, le cycliste peut uniquement ralentir et continuer son chemin. «Mais c’est pas une chanson politique là, c’est juste une idée comme ça.» Fiou. Parce qu’une toune politique sur la loi des vélos au Québec sèmerait clairement la controverse et le débat vide de contenu. Merci Félix, no joke.

«Juste vous dire, toutes les chansons que je vous fais sont assez hermétiques. Je suis en train de terminer les chansons. Je suis en train de recevoir tous les mix, justement. Et puis malencontreusement j’ai fait deux albums au lieu d’un. Donc, la première batch va sortir en octobre.»

Il nous chante ensuite une toune qui se passe au Japon, écrite en collaboration avec Jeanne Joly, sa collaboratrice en tous points. Cuuuuuuuuute! (Je fais comme Hollywood PQ pis je trouve les couples cuuuuuuutes avec plein de «u»)

Félix nous mentionne qu’il porte maintenant des souliers de course et non de cuir. Parce qu’il fait maintenant de l’exercice. Il s’est pris en main. Il enchaîne avec sa prochaine chanson Je cours.

«Merci d’être venus en si moyen nombre. Non, je blague, c’est parfait. Merci de vous prêter à cet exercice qui s’est, somme toute, très bien passé. Je ne suis pas tombé et je n’ai pas eu de feedbacks. Pis vous pouvez même pas me reprocher quoi que ce soit puisque c’est la première fois que vous entendez les tounes.» True.

Le spectacle se termine sur une chanson aux airs cinématographiques et purs. Il nous salue quelques fois en se penchant vers l’avant et c’est à ce moment que je me dis que ses cheveux sentent bons, c’est sûr.

 

Shampoo Life / Photo: http://www.manemanblog.com/wp-content/uploads/2013/07/prod_landing_haircare316-297697.png
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