On était de retour au Cabaret Lion d’Or, hier soir, pour la première de trois soirées consécutives de demi-finales aux Francouvertes. Contrairement aux quarts de finale de La Voix qui commençaient hier, le fils de Patrick Bourgeois n’était pas là, mais sinon, tout était parfait.
C’est Benoit Paradis et les deux autres membres de son trio qui ouvrent le bal. «Il est ressuscité, guys», dit-il d’entrée de jeu, soulignant ainsi le lundi saint avec brio. «C’est un plaisir de revenir ici et de ne pas participer, ajoute-t-il. Il y a rien de mieux!» Avec Benoit Coulombe à la contrebasse et Chantal Morin au piano, il envoie quelques pièces de son plus récent album T’as-tu toute?, qu’on a bien aimé en 2015.
Nous sommes tous frappés par sa manière d’être juché sur une chaise, ce qui nous fait craindre qu’il sacre le camp sur nous. Et on a un gros faible pour sa nouvelle toune «cassée» pour l’occasion et dans laquelle on peut entendre le savoureux jeu de mots suivant: «c’est juste une micro-peine d’amour». Écrivez-nous si vous comprenez pas la joke de vocabulaire. On va vous l’expliquer.
MCC est la première à affronter les nouveaux juges des demi-finales. On remarque un peu plus de concision dans les interventions de Marie-Claudel Chénard lorsqu’elle s’adresse au public. Sinon, elle livre encore ses pièces avec la même énergie que lors des préliminaires. Elle nous raconte à nouveau l’histoire derrière la chanson MOCO. Peut-être aurions-nous pu avoir l’histoire derrière une autre chanson pour un peu de variété.
Sinon, l’aspect épuré de la proposition avec un seul musicien accompagnateur (absent sur deux pièces), Jean-Philippe Levac, est intéressant pour démontrer la puissance d’une seule femme, mais on sent parfois le manque d’enrobage.
C’est la troupe de Vincent Roberge qui s’élance ensuite avec un aplomb encore plus tangible que lors des préliminaires. Les Louanges, c’est quelque chose de bien unique à travers les possibilités qui nous sont offertes parmi les neuf groupes toujours dans la course. On avait déjà beaucoup apprécié la prestation du groupe lors des préliminaires, mais on a l’impression que le band a su gagner en maturité en quatre semaines (bravo!).
Vincent et son humour décapant assurent l’aspect charisme de l’ensemble. Il nous parle entre autres de ses nouveaux adeptes africains à cause du côté religieux du nom du band: «Un like sur deux nous vient du Congo», dira-t-il. Il nous invite aussi à jouer au jeu des sept différences en comparant cette prestation à la précédente. Mentionnons également un fait impossible à nier: la véritable place de sa chemise est probablement dans un musée.
Une assurance encore plus percutante de la part de Roberge réussit à nous convaincre dès la première toune. C’est peut-être parce que sa maman, au premier rang, réussit à donner le tempo de chaque toune en tapant des mains. En tout cas, nous on a remarqué qu’elle connaissait toutes les paroles des chansons. Une bonne mère!
Puis Vulvets entre finalement en scène. Au premier rang du TOP 21 après la première ronde, les quatre filles semblent nerveuses dès le début de la prestation qui, elle, est plutôt similaire à celle des préliminaires. Le fun qu’on avait perçu lors des préliminaires s’est un peu essoufflé, probablement à cause du stress encore une fois.
Sinon, l’énergie garage est bien tangible et intéressante dans l’amalgame de styles des Francouvertes. Les voix des filles qui se perdent dans le gros son est probablement la plus grosse lacune de la perfo qui est toutefois très égale, sans erreur marquante. On cheers encore pour elles afin qu’elles se rendent en finale!
LE TOP 3 QUI IRAIT EN FINALE S’IL N’Y AVAIT PAS DEUX AUTRES SOIRÉES DE DEMI-FINALES:
1- Les Louanges
2- Vulvets
3- MCC