Samedi, je suis allé faire un tour au Bain Mathieu pour voir Jacques Greene. Le Montréalais s’est fait connaître des amateurs de musique électronique avec ses remix un peu intellos, mélangeant les influences future house et acid. Ça fait quelque fois que je le vois, c’est toujours un bon show (de ce que je me souviens en tout cas: un party, ça reste un party…) Bref, j’étais curieux de voir ce que ça donnerait dans le contexte de la Red Bull Music Academy.

J’avoue que j’ai pensé à choker quand j’ai vu le temps qu’il faisait dehors. Il pleuvait. Genre, j’aurais probablement pu y aller en skimboard. Mais je suis un trooper, donc je mets mon imper et je marche jusqu’au Bain Mathieu qui, pour l’occasion, a l’air de l’étoile de la mort. Les couloirs sont éclairés par une quantité assez minimale de néons. Ça look, et c’est très divertissement de voir tout le monde chercher son chemin à tâtons dans la salle labyrinthique.

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Michele Nox/Photo: Mathias BP

Quand j’arrive, Michele Nox est déjà sur scène. La chanteuse est seule, s’accompagnant aux claviers et à la guitare électrique. C’est un mélange à quelque part entre James Blake et Frank Ocean. Le public est très encourageant, ce qui donne le ton à la soirée. Ce n’est pas la grosse défonce, mais plutôt un environnement respectueux où des musiciens avant-gardistes peuvent présenter leurs expérimentations.

Je descends au sous-sol voir un bout de Kamron Saniee qui fait dans la techno très expérimentale. Son show commence avec un ton de synthé qui se prolonge pendant plusieurs minutes. Ça se développe en beat éventuellement, mais ce n’est clairement pas de la musique faite pour danser. Ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas intéressant! Je remonte quand même pour ne pas manquer une seconde de Jacques Greene.

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Jacques Greene/Photo: Mathias BP

Jacques Greene commence avec une pièce planante pour nous mettre dans le mood. Je remarque que la RBMA n’a pas niaisé avec le budget, surtout quand il est venu le temps de louer les subwoofers. La bass résonne dans mon corps à la limite du supportable. J’en ai ressentie de la bass dans ma vie, mais là j’ai littéralement la souffle coupé.

Le show qui suit est envoûtant, Greene joue des vieux morceaux (Faithful, Prism) et des nouveaux que je ne connais pas. Il y a aussi des morceaux plus acid qui semblent improvisés et font le pont entre les morceaux plus pop ou R&B. Évidemment, il y a beaucoup de plages sans drums, très planantes. Ça fait partie du trip. Je suis parti un peu avant la fin, de peur que les subs me fasse saigner du nez, mais à part de ça, c’était une soirée très cool.

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