Ma dernière journée à Pop Montréal, cause de travail en journée dimanche, se définit principalement par les 3 mots suivants: tacos, bières et froid. Le lien entre les trois ci-dessous.

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Maude Audet

Je me lève vers 11h, crevé par ma soirée bien chargée de la veille, et trouve dans ma boîte courriel un sympathique message de l’organisation du festival mentionnant la possibilité de recevoir des coupons donnant accès à des tacos et de la bière gratuite au BBQ Pop de l’après-midi. Appâté par l’offre, je me présente à 14h pile dans la cour arrière du QG du festival, juste à temps pour le spectacle de Maude Audet. Elle nous présente quelques chansons tirées de Nous sommes le feu et tombe droit dans l’actualité en reprenant en français Smells Like Teen Spirit de Nirvana qui fête son 25e anniversaire. Si le public est plutôt composé de membres de l’industrie plongés en dans leurs séances de PR, il y a quand même quelques familles sur place qui profitent réellement du show.

Philémon Cimon

Alors que je finis mon 7e taco offert par une amie qui n’avait pas faim, Philémon Cimon prend place sous la tente extérieure pour présenter principalement des chansons de son dernier album et conclure sur un petit souvenir d’actualité avec Vaincre l’automne, chanson particulièrement appropriée à la température extérieure. J’ai déjà parlé ici à quelques reprises de mon amour pour la musique de Cimon et je ne déroge pas, surtout face à un traitement encore un peu plus nostalgique qu’à l’habitude.

La Bronze

Rendue à la tente un peu grâce à moi, j’imagine, La Bronze expérimente une nouvelle formule duo avec Clément Leduc, son guitariste Funk Lion étant parti en tournée avec Samito en Allemagne. Le tout se fait sur fond de problèmes d’équipement, genre un clavier pas de sustain et un speaker qui flanche un peu aléatoirement. Pas de problème, on compense avec de l’énergie et une conclusion sur sa reprise de Formidable en arabe. Seul le dude qui danse non-stop sur ma table est déçu: il n’aura pas droit à Jeunesse féline lors de la prestation.

High Klassified

Je rentre au Salon des artistes du bâtiment avoisinant pour assister à une conférence d’High Klassified, présentée et animée par la SOCAN. Le dj lavallois est invité à déconstruire un beat, en l’occurrence son dernier single 1250, pour nous amener à mieux comprendre son travail et son processus de création. Il répond aussi à des questions du public, nous confiant que son plus grand rêve de collaboration est Pharrell Williams, qu’il aurait peut-être ou peut-être pas travaillé sur une chanson avec The Weeknd et que #lavalourien est son véritable style de vie. Intéressant.

Nennen

Je quitte en direction du Divan Orange pour assister au spectacle de la Montréalaise Amy Macdonald. La performance est relativement courte, mais bien remplie, avec des ambiances post-rock gorgées de reverb. Je trouve par contre que le résultat live est moins convaincant que sur l’album, l’intimisme du projet étant nécessairement moins présent.

Holding Hands

En attendant le début du spectacle de Circuit des Yeux, je décide d’arrêter au Mademoiselle, bar situé sur ma route, où je mange quelques nachos, offerts à l’achat d’un drink. Sur la scène, avec un volume excessivement élevé, joue le trio Holding Hands. Avec un son punk-rock assez jeune et fringant, le chanteur s’amuse à marmonner sans relâche dans le micro pour faire rire les quelques rares membres du public. Il s’amuse aussi à présenter des covers sans les présenter, dans l’esprit punk assumé. Tout ça en prenant ses textos. Un génie.

Year of Glad

Juste avant la performance d’Haley Fohr, c’est le groupe montréalais Year of Glad qui s’occupe de réchauffer le Rialto Hall. En arrivant, je reconnais le violoncelliste de MJ Farrell et m’attends donc déjà à une performance de qualité de la part du quintette. Ils répondent à mes attentes grâce à une sorte de musique chamber post-rock et une performance tout en énergie, à force de varger sur leurs instruments. Ma partie préférée dans le mix : le saxophoniste qui parvient à fausser et contrôler des erreurs volontaires de façon assez magistrale. Le public reste assis et silencieux, réaction assez surprenante et révélatrice, que vous comprendrez si vous êtes des habitués du Rialto.

Circuit des yeux

Clou de ma soirée: c’est la quatrième fois en moins d’un an que je vois l’artiste originaire de Chicago Circuit des yeux, mais je réussis encore à être surpris. Fohr se présente seule sur scène, jouant quasiment exclusivement des pièces de son projet Jackie Lynn, hormis A Story of this World pour conclure magistralement son set. Toujours aussi vulnérable et vibrante, elle remplit la scène à elle seule avec des éclairages sobres, mais prévus pour la mettre en valeur. Un spectacle de grande qualité qui conclue sur une fantastique note mon édition 2016 du festival Pop Montréal, pas mal toujours un de mes rendez-vous musicaux préférés de l’année. Là-dessus, je vais aller dormir pour les 4 prochaines semaines si je veux éventuellement m’en remettre…

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