«C’est beau Valleyfield. Y’a plein de Sea-Doo», me fait remarquer Jean-Étienne Colin-Marcoux de Beat Sexü tout de suite après leur performance qui ouvrait hier la cinquième édition du festival campivallensien. Une soirée qui ne comporte pas que des Sea-Doo, mais aussi de la bonne musique.

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Artefact. Crédit: Mathieu Aubre

Fort de mes apprentissages de la semaine dernière et de la quatrième édition, je n’ai pas pris mon vélo cette année. Ce sont plutôt le train de banlieue à direction de la gare de Vaudreuil, puis mon amie Ève-Laurence avec sa voiture, qui m’amèneront jusqu’au parc Delpha-Sauvé. On salue d’ailleurs cette dernière, principalement parce qu’elle agira comme mon hôte pour la fin de semaine, mais également comme photographe pour mes articles.

J’arrive donc sur le site d’Artefact sans encombre et prêt pour le bal. Arrivé un peu d’avance, je prends le temps de faire comme à mon habitude le tour des kiosques d’exposants, en plus grand nombre cette année. On y retrouve une offre vraiment variée, allant des sacs en cuir a fixer dans son cadre de vélo au stand de tatouages au henné. Perso, je m’achète quelques bonbons et des saucisses avant d’aller m’extasier devant un nouveau concept de feu: une roue de la fortune, mais qui fait systématiquement gagner des shooters. Ça sent le concept d’entrevue…

À 19 h tapant, Beat Sexü, sous sa formation très renouvelée, monte sur scène pour offrir aux quelques festivaliers arrivés sur le site leur dance-punk/électro-funk repimpé. On entend durant le set quelques nouvelles chansons, pas mal de covers tirés de leur album Open House QC, que je trouve plus convaincant en live, et une conclusion sur deux extraits de leur premier EP Première fois: moment fort sympathique laissant toujours place au plaisir et aux paillettes.

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Beat Sexü. Crédit : Ève-Laurence Miron

La foule commence à arriver et à se masser tout près du stage dans les minutes suivantes, rapport que Valleyfield semble aimer La Voix, et par conséquent Charlotte Cardin, anciennement Goyer. La chanteuse vient principalement présenter les chansons de son EP Big Boy, paru en juillet, mais fait tout de même un petit détour via des chansons qu’elle avait interprétées durant le concours télévisé. La foule est conquise, moi pas. Malgré tout, pour ce qui est du reste de son setlist, je suis agréablement surpris, au point d’acheter son album après le spectacle. Une performance assez hypnotisante pour celle qui n’a pas vraiment la voix de James Blake, quoi qu’en dise l’animateur du festival.

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Charlotte Cardin. Crédit : Ève-Laurence Miron

Je quitte rapidement pour aller interviewer les membres de Beat Sexü en train de jouer au mini-golf du festival, ce qui m’occasionnera un retard pour la prestation suivante: celle de Laurence Nerbonne. Pas trop mon style, probablement à cause de l’utilisation de xylophone et de cloche à vache électronique, mais le public semble bien aimer les courts passages reggaeton. Notons aussi que la chanteuse a enfin assumé que Lary Kidd ne se pointerait finalement jamais dans tous ses shows pour sa part de Balade Luxueu$e et a, pour la première fois, rappé elle-même avec un succès assez resplendissant. La perfo se conclut finalement après 45 minutes sur une orgie d’air horn un peu weird. Je me sentais vaguement à Ibiza, mais avec plus de linge.

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Marie-Pierre Arthur. Crédit: Ève-Laurence Miron

Clou de la soirée: Marie-Pierre Arthur vient prendre la relève, accompagnée de quelques musiciens, dont François Lafontaine. Pourquoi je précise? Parce que, comme à son habitude, il va éventuellement passer cinq bonnes minutes à gosser avec son vocoder comme il le fait depuis toujours à la grande surprise d’absolument personne. MPA, elle, criera des remerciements dans son micro pour la prochaine heure, enchaînant les chansons de son dernier album et ses vieux succès, le tout avec un nombre excessif de solos de drum et de guitare. On n’est pas à Woodstock, gang. Pas besoin que chacune de vos tounes ait l’air d’une conclusion de show de Led Zeppelin. Le meilleur moment du spectacle, à mon avis, reste ce chandail bien orthographié.

T-shirt. Crédit : Mathieu Aubre
T-shirt. Crédit : Mathieu Aubre

Je sais pas si c’est que je suis pas le public visé, mais je reste honnêtement vraiment froid sur cette conclusion. Histoire de me réchauffer, je décide d’aller faire un tour à l’after-party, haut lieu de karaoké.

Notons déjà l’engagement politique de la Bibliothèque café-bistro, lieu d’accueil de la soirée.

Un beau tient-porte:

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Brian. Crédit: Mathieu Aubre

Je passe assez rapidement, le temps de chanter mon éternel succès Psycho Killer des Talking Heads, avant de quitter.

Belle soirée, donc, pour commencer cette cinquième édition de la grande fête musicale sur le lac. On remet ça ce soir avec une formule moins pop en compagnie de Claude Cobra (Bleu Jeans Bleu), Mon Doux Saigneur, Simon Kingsbury, Fred Fortin et Plants & Animals.

Une réponse

  1. Allo,
    Y’a pas de faute, le gilet en est un des pas perdus, une salle de spectacle et restaurant des îles de la Madeleine. Je suis surpris qu’un critique musical ne soit pas au courant.
    Bonne soirée.

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