Depuis quelques années, le Festival International de Jazz de Montréal fait une place dans sa programmation à des groupes qui repoussent un peu les limites de ce qui peut être considéré comme du jazz, ce qui n’est pas une mauvaise chose. C’était le cas du show des Suédois de Peter, Bjorn and John qui faisait escale au Club Soda vendredi.
Pas vraiment un descendant direct de Duke Ellington, le trio donne plus dans l’indie rock que dans le free jazz, et tout comme son style musical, la foule qu’il attire est assez éclectique.
À ce show on a pu croiser tout le monde: des amateurs de jazz un peu plus âgés qui veulent donner une chance à un show de rock au moins une fois dans l’année, des nostalgiques d’une époque plus simple (i.e. 2007), des trippeux de musique indie et, évidemment, des fans finis du trio.
Sur la scène, PB&J enchaînent les hits de leurs différents albums avec pas mal d’énergie, incluant des morceaux de Breakin’ Point, leur nouvel opus à saveur pop qui, comme pas mal tous leurs autres disques, à commencer par Writer’s Block, n’a pas fait l’unanimité chez la critique. Malgré une discographie assez hétéroclite, le show propose une belle cohésion. Leurs nouvelles pièces s’insèrent à merveille entre les classiques.
Ponctuée de moments forts (Objects Of My Affection, Dominos, Dig A Little Deeper), la soirée se termine comme il se doit avec un rappel incluant Young Folks et Second Chance, les deux plus gros hits du groupe, suivi d’un jam à saveur krautrock. Il leur faudra peut-être encore quelques années avant de pouvoir qualifier leur show de reunion. Pour l’instant, appelons ça un comeback.