Très grosse soirée pour la station de radio étudiante de l’Université de Montréal, CISM, qui, dans le cadre des éternelles célébrations de son 25e anniversaire, présentait hier trois spectacles et événements au festival. Au programme: Bolduc Tout Croche, la famille élargie de Canailles avec Bernard Adamus, Mononc’ Serge et Stephen Faulkner et une soirée dansante au Shag du Métropolis.
On va y aller d’un aveu dès le départ: je suis moi-même membre de la grande famille de CISM 89,3 FM, La Marge et je me faisais donc un plaisir de pouvoir assister à ces célébrations.
Ma soirée commence à 19 h, alors que, directement après ses diffusions live du site du festival, l’organisation présente le troisième volet de sa série En Marge des FrancoFolies avec, pour la soirée, Simon Bolduc et son groupe Bolduc Tout Croche. La formation, en formule quatuor, vient nous faire entendre son folk, fortement teinté de country, grâce à l’ajout de lapsteel dans l’instrumentation. Bien en forme malgré le froid qui procure à Bolduc l’occasion d’expérimenter des »trémolos naturels » avec ses mains qui tremblent, le groupe joue, en tout, près d’une demi-heure devant les quelques spectateurs qui ont décidé de braver courageusement la pluie et le vent et les 11 degrés.
Je me déplace ensuite directement vers la scène juste à côté, question d’assister à une réunion entre l’illustre Yves Lambert et le pas mal effacé Socalled. Le rappeur montréalais se retrouve en effet avec un petit rôle de claviériste et de percussionniste en arrière-plan, derrière le chansonnier omniprésent. Seul moment de mise en évidence pour lui: l’interprétation live de sa reprise actualisée de Zigue.
À 21 h, c’est finalement l’heure de l’événement principal de la soirée, et pas juste de la mienne, mais bien de l’ensemble des Francos, alors que Canailles monte sur la scène principale, juste après un discours expéditif de Benoît Poirier, directeur musical de CISM, qui parle notamment d’aventure. Il omet de saluer Étienne Dubuc, grand manitou de la programmation sur les mêmes ondes et architecte de l’événement.
Canailles prend pas mal plus le temps de savourer le moment, commençant sagement sans invités, le temps de quelques chansons de son répertoire. Le premier à venir les rejoindre est Monon’c Serge, qui vient chanter sous des applaudissements nourris Coupe Couillard, extrait de son album 2015, puis plus tard Fourrer, au plus grand plaisir de la foule.
Stephen Faulkner, visiblement peu connu du public, vient ensuite prendre la relève, suivi directement par Bernard Adamus. Si la scénographie et les projections coquines et vintage impressionnent, le rythme du spectacle est un peu moins appréciable avec ses entrées et sorties de scène constantes de la part des différents invités.
On finit tout de même par réussir à réunir tout les membres originaux de Canailles et à refaire monter tout le monde sur scène pour un beau rappel collectif sur un succès souvenir de Faulkner.
Je me déplace ensuite vers la scène adjacente pour assister au set de Violett Pi, qui vient nous jouer avec ses belles robes un mélange soigneusement sélectionné de pièces de son dernier album Manifeste contre la peur, incluant le buzz Énergie du mois, et du matériel plus ancien. Le résultat rassemble une vaste foule, assez en énergie d’ailleurs. Le groupe semble satisfait. La troupe de Karl Gagnon nous fait même l’honneur d’un rappel, phénomène peu courant pour les spectacles de fin de soirée.
Dernier événement de ce marathon dominical: la traditionnelle présentation d’un DJ set au deuxième étage du Métropolis. Pour l’occasion, ce sont Étienne Champagne (Rythmologie), Annie Calamia (Les Rebelles soniques) et Dany Gallant (Le Programme), tous de CISM, qui prennent d’assaut les platines, se relayant pour nous offrir un mélange agréable et dansant de funk, de disco, de soul et de house. Le tout culmine avec la désormais inévitable chanson Chien galeux du Nouveau Rappeur, avant que tout se termine en énergie sur Chasseur de dragon des Gouroux. Bonne fin de soirée éclectique, mais fort sympathique, à l’image de ses présentateurs.
Une réponse