Olivier Boisvert-Magnen m’avait confié l’insigne honneur de le remplacer pour la couverture du show de Kaytranada au Métropolis jeudi soir. J’ai finalement royalement fail dans ma mission. Voici donc un article approximatif, en collaboration avec ma camarade Maude Fraser-Jodoin qui a terminé l’aventure sans moi.
On arrive à la salle vers 21 :00, après le traditionnel pré-drink, juste à temps pour le début du set de Lou Phelps/Louie P, le petit frère de Kaytranada. On devine son nom par sa propension à projeter son nom en géant derrière lui. Le set est assez drôle, combinant habilement une intro kitsch avec de la musique 80’s, une phase reggaeton de deux minutes pis vraiment beaucoup beaucoup de trap pour finir en beauté. Le public apprécie, Maude aussi, pis moi je me rends juste compte que ma culture en trap commercial est assez pauvre.
Kaytranada arrive sur scène, et la foule semble avoir vraiment beaucoup de plaisir. La consommation ambiante de drogues et d’alcool ne doit d’ailleurs pas nuire. De mon côté, je me retrouve rapidement pris avec trois options : me faire généreusement crisser des coups de coude au visage par des Français trop dans le mood, grinder involontairement des inconnues ou partir. À ce moment-là, je me sens un peu comme Ruth Ellen Brosseau pour vous donner une idée générale de l’ambiance.
Le bon sens et une soudaine crise d’agoraphobie m’auront convaincu de prendre la troisième option et d’aller patienter quelques instants au fond de la salle avant de partir pour vrai, vu que Maude préférait visiblement la seconde option.
Maude : «Parce que je suis une amie de marde, mais une reporter dévouée, je reste bien étampée sur la clôture de métal de la salle, défendant le spot convoité sur un plancher plein à craquer. Ce spot de rêve comprend en package deal d’avoir toutes les côtes broyées, les cheveux d’une autre fille collés dans la face (S/O à son shampooing) et des dudes louches qui essaient de danser avec moi. Parfois, il m’arrive aussi d’avoir la bedaine du gars de la sécurité dans face. Je lui propose une couple de fois de faire du bodysurf, mais il ne semble pas down.
Je fais quand même de belles rencontres, genre la fille qui m’explique, dans un français approximatif, qu’elle aime les filles et qui décide tout bonnement de m’embrasser dans un french tout aussi approximatif – le tout sur une trame sonore de The Internet/Kaytra.
Dur à dire si Kaytra apprécie autant sa soirée que moi. Il est pas mal concentré sur sa console depuis le début de la soirée. La console, à un moment donné, décide que c’est elle qui leade le set, laissant des petits silences avant les drops. On se croirait au beachclub. Après avoir réussi à frustrer la foule sur un silence un peu trop long, la console se fait subtilement remplacer par le tech de scène.
Bref, même encore aujourd’hui, je ne suis pas vraiment dans un état propice pour vous donner une idée générale de la musique qui jouait, mais tout le monde dansait et on a quand même reconnu quelques hits de 99,9%. On pourrait résumer le set par : ben de la bass pis ben de la sueur!»
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