Il y avait plusieurs performances ratées aux Grammys hier soir. On a préféré passer notre soirée à la première partie des préliminaires des Francouvertes. On prend des bonnes décisions. Nicolet, Éric Charland et Vincent Appelby se sont relayés au micro avec moins de problèmes techniques sonores qu’Adele sur la scène du Staples Center.
C’est Damien Robitaille qui faisait la première partie de nos trois jeunes premiers. Pour souligner les 20 ans des Francouvertes, des artistes des éditions passées se prêtent à l’exercice de la première partie chaque semaine.
«20 centimètres, ça contient beaucoup», chante Robitaille durant sa première toune. C’est vrai, Damien, le programme des Francouvertes mesure à peu près 20 centimètres, mais il contient beaucoup, beaucoup d’artistes. «Où est la sortie de secours?», chante-t-il sur une autre pièce pour se préparer à s’enfuir si jamais l’un des candidats de la soirée ne livre pas la marchandise. Avec Damien, nous étions prêts.
C’est Nicolet qui prend place au centre de la scène, seul avec sa guitare d’abord, et avec son band ensuite, s’exécutant pour parler d’Hochelaga dans toutes ses tounes. «Tant qu’à avoir un band, on va avoir un caliss de band», annonce-t-il avant de préciser qu’il est même accompagné de saxophonistes.
Définitivement plus efficace en groupe qu’en solo où il est plus monotone, Etienne Hamel, alias Nicolet, propose des airs pop-rock, tantôt introspectifs et quelques fois jazzés. «Ne travaillez pas trop et écrivez des chansons à la place. Il n’y a pas de mauvaises chansons, vous êtes tous bons», déclare-t-il, aveugle devant toute la moins bonne musique qui existe. Grand rêveur ce Nicolet.
C’est le métronome Éric Charland qui poursuit avec une prestation ronde au rendu précis. Le manque d’anicroche est probablement ce qui dérange le plus lorsqu’on écoute Éric Charland. Tout est précis: la diction, les rimes, les interventions parlées, les transitions. La voix est juste et claire, les mélodies sont jolies.
On se situe dans la pop un brin trop travaillée, les textes nous faisant d’autant plus nager en eaux extrêmement familières, voire attendues. Une chanson d’amour pour n’importe qui est néanmoins son texte le plus fort, faisant écho à un amour qui n’est pas encore là.
Accompagné d’un bassiste «qui n’a pas joué de basse depuis 2006», Vincent Appelby se présente à nous du haut de ses probablement-plus-que-six-pieds. Celui dont personne n’est capable de prononcer le nom de famille de la même manière que la personne précédente se lance, dès la deuxième pièce, dans une sérénade : «Nul besoin d’artifice, tu es la plus belle», admet-il. Merci Vincent.
Non seulement son nom de famille sème la confusion, mais je constate, dès le premier coup d’œil sur ses textes, que ce n’est pas son véritable nom!
Dude, ça valait la peine de mêler tout le monde?
Chacune des pièces est présentée sans artifices, même celle qui s’appelle Les artifices. On remarque des textes courts et répétitifs où l’on demeure souvent en surface. Musicalement, c’est bien exécuté, mais on aurait besoin d’un élément coup de cœur si on revoit la formation en demi-finale.
Résultats des Francouvertes 2016 après la semaine 1 :
La semaine prochaine, voyez Miss Sassoeur & Les Sassys, Sarahmée et Guillaume Mansour Expérience.