Lorsqu’on parle de la formation IDALG (forme internationale et rapide pour dire Il Danse Avec Les Genoux), le thème de la famille arrive rapidement sur la table. Normal, quand on sait que la moitié des membres sont des frères et des cousins de Saint-Michel-des-Saints. Lors du lancement de leur album Post Dynastie, hier, on se sentait aussi comme dans un grand événement de la famille rock de Montréal.

C’était vraiment le rock, au Ritz PDB. C’était tellement le rock que les gens de chez Bonsound, les agents de spectacles de la formation, étaient présents. C’était tellement le rock que la plupart des membres des groupes un peu influents du milieu étaient là. Tellement le rock que l’organisateur de la Ligue Rock était là. Même Vincent Peake était là. À quel point c’était le rock.

Donc, tout ce beau monde-là se réunissaient dans la grande convivialité d’une fête de famille pour assister au lancement de l’album avec, en première partie, la formation Milk Lines. Le quatuor torontois n’a pas réussi à enflammer la place, mais sa proposition de country-slacker-psychédélique avait quand même de quoi en charmer plus d’un. Comme première partie, la performance était un peu longue, mais ce n’est pas trop grave, puisqu’on a pu admirer longuement l’allure du chanteur et guitariste principal qui ressemblait à un Ty Segall grunge.

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La performance se conclut, les gens discutent, se souhaitent probablement de la santé et du succès dans leurs études. Pendant ce temps-là, IDALG s’installe et le groupe a mis le paquet. En plus des six musiciens habituels, le spectacle a été augmenté par la participation du plus-en-plus-présent-dans-le-milieu-projectionniste Jacob Gladu et d’une section de cuivres. Bien que présentes que pour la chanson titre de l’album, les trombonistes Léa Boudreau et Marie-Ange Boislard ainsi que la flugelhorniste Émilie Fortin ont ajouté un effet de grandeur au chaos contrôlé présenté par les Genoux.

Il fallait bien s’attendre à de la grandeur quand ils sont entrés sur scène sur les notes de O Fortuna du Carmina Burana de Carl Orff. L’enchaînement entre la piste orchestrale et leur succès Demi-Serpent aurait pu, certes, être plus serré, mais on ne contrôle pas toujours ce qui se passe sur scène avec le filage et le retour de son. Chaque transition était orchestrée avec des morceaux qui rappelaient presque Ennio Morricone dans ses meilleurs westerns. À mi-chemin entre l’improvisation et le contrôle: des zones de bruits entre les hits efficaces. Chaos contrôlé.

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Treize titres plus tard, le groupe quitte et revient pour un rappel demandé timidement, mais qui conclut bien la soirée. La foule quitte relativement rapidement, malgré la bonne ambiance assurée par l’autre cousin DJ Mathieu Beauséjour, parce que, eh!, on est quand bien même jeudi, passé minuit.

Comme coup d’envoi pour une tournée qui les mènera en Europe et aux États-Unis, le groupe IDALG a montré de quel bois il se chauffait. Et rien de mieux que la famille pour se préparer pour ça, quelque part dans le sixième rang de l’enfer.

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