Le seul gala de musique au Québec durant lequel les gens peuvent boire avait lieu hier soir au Bain Mathieu. Le Gala alternatif de la musique indépendante du Québec (GAMIQ) a remis pendant quatre heures des trophées en forme de Lucien Francoeur en position bouddha. Retour pêle-mêle sur la soirée.
Par Élise Jetté et Olivier Boisvert-Magnen
C’est avec des grosses Molson Export que l’équipe de Feu à volonté a amorcé la soirée à la très chic et «Bienvenue aux dames» Taverne Metro-Pub, aux abords du métro Frontenac.
Après avoir contracté le scorbut dans un line-up extérieur longuet, similaire à une file d’attente pour toucher à Dieu, nous avons pu entrer dans le hall où on diffusait le gala déjà commencé via un système technologique des plus au point.
Dans la catégorie Album ou EP roots de l’année, c’est Tummel d’Orkestar Kriminal qui a remporté le Lucien. «On est une gang de voleurs, mais c’est légal parce qu’on est payés par le gouvernement», a déclaré le groupe qui reprend des chansons. «VIVE LE VOL LÉGAL!»
#commissioncharbonneau
Vêtus de sabres laser, les membres de Beat Market ont procédé à un hommage à Star Wars.
En remportant le trophée de l’Album indie rock de l’année, Bernhari a pointé Feu à volonté en disant que c’était nous le média de l’année. Peut-être a-t-il pointé Antoine Corriveau pour lui dire qu’il s’excusait de lui avoir volé son look. Fallait être là pour connaître la vérité.
Tire le Coyote a gagné deux prix. Il était malade et dans le jus, selon cet homme, GUILLAUME BEAUREGARD, qui a affirmé: «Il fait dire qu’il est content en criss»
Lorsque Chocolat a vu Tss Tss être couronné Album rock de l’année, il y a eu un message téléphonique projeté dans le micro et nous n’avons pu que constater l’échec de la technologie.
Récipiendaire du EP électro de l’année, Le Couleur a procédé à de brillants remerciements : «Merci à la machine à bière qui marche en haut. Merci à Dieu, mes parents et les Beatles. Merci à notre compagnie de disque que j’ai fondée.»
Fâché comme un chien, le chanteur de Hashed Out y a été avec brutalité, tel un grand carnivore en manque de chair ensanglanté.
Safia, elle, n’était pas fâchée.
Croisé au hasard d’une recherche collective de toilettes libres, le rappeur expérimentalo-biscuité Digit Missile Command nous a confié que Michael Jackson et Paul McCartney, eux aussi, se sont rencontrés en cherchant les toilettes backstage.
À notre saoul-venir, ça c’était Corridor.
Après un entracte durant lequel plusieurs personnes du milieu alternatif ont vivement considéré l’alternative de crisser leur camp, on a assisté à un hommage-surprise à Vincent Peake. Même Marco Calliari s’était déplacé pour l’occasion. Sans doute trop habitué à chanter des menus du Pacini, il SEMBLAIT lire les paroles de Y’a tu kelkun? sur une feuille scotchée par terre, entre deux regards tendres.
«Je m’y attendais pas, mais je le mérite en criss», a affirmé l’hommagé.
Millimetrik ou Toast Dawg? Tout le monde était confus. Mais considérant le chest proéminent de l’artiste, on a rapidement écarté la deuxième option.
Ému, Pierre Kwenders savait pas quoi dire.
Remportant le prix de Spectacle de l’année, Alaclair Ensemble s’est pointé sur scène graduellement. Ogden (également animateur de la soirée) a annoncé que le reste du band était en train de fumer du pot dehors. Claude Bégin est monté sur scène «Il fume pas, lui, Claude Bégin», a confirmé Ogden devant cette évidence.
Remportant l’EP folk de l’année, le duo Saratoga a annoncé qu’il travaillait sur du nouveau stock : «Y’a des limites à se crosser sur un EP de cinq tounes!»
Ensuite, nous n’avons PAS gagné le Lucien du Média de l’année, contrairement à CISM. Nous sommes donc allés manger des beignes pour digérer la nouvelle. À cet instant, on a reçu une bien meilleure récompense: toutes les sortes de Timbits étaient présentes ET le gars du Tim Hortons Frontenac nous a donné 21 plaisirs gustatifs dans une boîte de 20. Le rêve.
On était vraiment déçus de ne pas avoir pu lire notre discours sagement conçu pendant l’entracte à l’endos d’un programme. Voici donc ce que vous avez manqué:
«WOW! Merci beaucoup à tout le monde, à commencer par tous les médias qui mettent l’épaule à la roue locale, notamment des radios importantes comme CHYZ, CHOQ, CIBL, CKRL, CFAK et Radio NRJ Matane. Merci aussi au fondateur de notre site Olivier Morneau, un gars qui a pris la peine de créer un blogue comme projet de bac et qui a décidé de nous le léguer en héritage. Énormes props à nos collabos aussi : François, Alexandre, Jonathan, Étienne, Noémie, Caroline, Valérie, Alec et les quatre Mathieu, y compris Julie. Enfin, merci à la sueur de Grégory Charles, au drone de TVA, au retour de Piment Fort et au pionnier de l’internet québécois, qui est également le père de mes enfants, Gab Roy.»
ON SE REPREND L’AN PROCHAIN.
LES GAGNANTS:
Album Pop de l’année / Pop Album of the year
Milk & Bone : Little mourning
Album Rock de l’année / Rock album year
Chocolat : Tss Tss
EP Rock de l’année / Rock EP of the year
Heat : Rooms EP
Album Indie rock de l’année / Indie Rock album of the year
Bernhari : Bernhari
Album Folk de l’année / Folk album of the year
Tire le coyote : Panorama
EP Folk de l’année / Folk EP of the year
Saratoga : Saratoga
Album Heavy de l’année / Heavy album of the year
Sandveiss : Scream Queen
Album Musique électronique de l’année / Electronic music of the year
Pierre Kwenders : Le dernier empereur bantou
EP Musique électronique de l’année / Electronic Music EP of the year
Le Couleur : Dolce Desir EP
Album ou EP Roots de l’année / Roots Album or EP of the year
Orkestar Kriminal : Tummel
Album Jazz/Contemporain de l’année / Jazz/Contemporary album of the year
Benoit Paradis Trio : T’as tu toute?
Album Expérimental de l’année / Experimental album of the year
Jardin Mécanique : La sinistre histoire du théâtre Tintamarre épisode 2
Album Rap de l’année / Rap album of the year
Eman X Vlooper
Vidéo de l’année / Video of the year
Tire le Coyote : Ma révolution tranquille
Révélation de l’année / Upcoming artist of the year
Milk & Bone
Auteur-Compositeur de l’année / Songwriter of the year
Félix Dyotte
Chanson de l’année / Song of the year
Coconut Water – Milk & Bone
Spectacle de l’année / Show of the year
Alaclair Ensemble
Artiste de l’année / Artist of the year
Loud Lary Ajust
Festival de l’année / Music Festival of the year
Le Festif
Salle de spectacle de l’année / Venue of the year
Le Divan Orange
Illustration d’album de l’année / Album cover of the year
Louis-Alexandre Beauregard / Thomas B. Martin – Ponctuation/La réalité nous suffit
Maison de disques de l’année / Record Label of the year
Bonsound Records
Agent de spectacle de l’année / Booker of the year
Heavy Trip
Média de l’année / Media of the year
CISM 89,3
Je pense qu’il faut souligner qu’un gagnant important est l’auteur compositeur de l’année Félix Dyotte.