Simon Kearney

La vie en mauve

Sphere Musique

***1/2

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Le 21 août , le jeune Simon Kearney lançait son premier long jeu, La vie en mauve, un album de 16 chansons slow rock parfait pour faire de la route les fenêtres baissées.

J’ai eu la chance de faire tourner les 16 pistes de Kearney sur mon téléphone depuis déjà quelques temps, et j’en suis toujours aussi content. La belle mélancolie du jeune chanteur est contagieuse et c’est facile d’embarquer dans son univers un peu morose qui conserve toutefois son identité bluesy avec une teinte de rockeur franglais.

L’album s’ouvre avec Hey Man, chanson dont le clip est récemment sorti sur les internets. Ce n’est pas ma chanson coup de cœur, mais elle met très bien la table pour ce qui nous attend ensuite. Une bonne soupe minestrone avant un poulet parmigiana. La chanson est le porte-étendard désigné pour l’album, les paroles, la musique et surtout la guitare rock très smooth viennent bien nous indiquer les ingrédients qu’utilise ce jeune gaillard au cœur de rockeur.

Photo: Marc-Antoine Kearney/Facebook
Photo: Marc-Antoine Kearney/Facebook

Côté paroles, Kearney mélange habilement ses textes francophones avec quelques expressions anglophones et ça coule très bien. J’aime pas mal ça, ça le rend plus crédible, je sais pas pourquoi. Il n’essaye pas d’être trop lyrique pour rien, il écrit comme on parle et ça feel naturel.

Du côté de la diversité, exceptée la très énergique chanson Le Moine, c’est un peu trop dans la même gamme tout le long. C’est du rock assez monotone et tranquille, ce qui n’est pas une mauvaise affaire, au contraire, mais étiré sur 16 chansons, on se lasse un peu. Ça se suit et ça se ressemble et à un moment ça s’étire. L’album gagnerait à avoir moins de chansons et être plus concis.

Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé. Ça s’écoute super bien et c’est pas prétentieux pour deux cennes. C’est un peu comme être dans un chalet un samedi après-midi pluvieux, ben fatigué d’un vendredi soir très Îlesoniq, et aller s’effouerer dans un divan pour écouter ton buddy jouer de la guitare et chantonner tout doucement. C’est reposant et c’est presque réparateur.

Ce qui est dommage c’est que les chances que cet album se perde dans l’immensité du marché sont énormes. Ce n’est pas le premier petit chanteur folk-rock sympathique à la guitare qu’on rencontre et ça ne sera pas le dernier. Est-ce que ses petites tonalités funk par-ci par-là et ces expressions anglophones seront suffisantes pour le faire sortir du lot? C’est à voir. Moi, je lui souhaite que ce soit le cas.
Chanson pref: Chaminao. Très swell. J’aime beaucoup.

Shout out: Californie, Comme Un Acide et Megan

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