Beat Cops

Mean Streets

Indica Records

***

a0650166495_10580

Contrairement à ce que laisse présager sa pochette, Mean Streets de Beat Cops, lancé le 16 juin, est un bon album. Faisant dans le rock 70’s, les gars réussissent à capturer le rockeur redneck qui sommeille en nous tous.

J’espère le titre assez révélateur. Après avoir été un fidèle auditeur du 97,7 FM durant plusieurs années de mon secondaire et mon cégep (genre: y’a pas si longtemps), j’ai commencé à délaisser la station à cause de ses choix un peu trop commerciaux. Les gens avec qui je me tiens ont aussi pas mal le même genre de discours, privilégiant une musique plus nichée. Beat Cops réussit à faire le contraire. Ils essaient, avec Mean Streets, de nous réconcilier avec ce rock plus standardisé et obtiennent pas loin d’un B+ au final.

Le groupe mise sur des musiciens d’expérience: Tim Fletcher des Stills, Mikey Heppner du groupe hard-rock Priestess, Patrick Bennett de Trigger Effect et finalement Max Hébert des Breastfeeders. Un gros line-up qui sa détache de ses influences, sauf peut-être pour Hébert, et vient nous offrir une première galette de rock nostalgique, très 70’s, avec une touche de glam au passage. D’ailleurs, c’est autant la composition que la sono vintage qui apportent cette ambiance, alors props à Heppner pour le travail.

Loin d’être ennuyant, ce retour se caractérise par un son très influencé, mais variable. Le groupe se renouvelle à chaque chanson, passant d’un univers à l’autre sans trop de tracas. Le processus est intéressant, mais va des fois rater complètement son but. Beat Cops Theme, qui devrait pourtant être central sur l’album vu son titre, se retrouve à être le genre de morceau instrumental un peu boboche normalement coupé avant publication, si ce n’est du très cool solo de guitare à la fin. On peut aussi citer Back In Time, la genre d’anti-conclusion de l’album alors qu’elle devrait en être une. Le band laisse l’auditeur en suspens, de façon un peu désagréable à l’oreille.

Il ne faut donc pas considérer Mean Streets comme un album, mais plutôt comme une sorte de compilation de morceaux. C’était de toute façon souvent le cas dans le genre auquel le groupe rend hommage, ce qui ne dérange pas trop au final.  Son unicité se gagne plus avec une ambiance et un statement stylistique, plutôt qu’avec un formalisme standard. Pour ce qui est de Beat Cops, ils devraient commencer à passer à CHOM d’un jour à l’autre si c’était pas déjà fait.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *