Hiss Tracts

Shortwave Nights

Constellation Records

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Sous sa superbe pochette, l’album Shortwave Nights d’Hiss Tracts cache un paquet de surprises tout aussi superbes, explorant avec l’auditeur un univers post-apocalyptique franchement cool.

Je vous avais déjà mentionné mon amour quasi-malsain pour Godspeed You! Black Emperor, que je continue d’entretenir de temps en temps quand ma blonde est pas là pour qualifier le tout de «musique de mort». Ben je me suis trouvé une nouvelle alternative cette semaine, gracieuseté des génies de Constellation Records: l’album Shortwave Nights de Hiss Tracts. On reste dans le paysage sonore abstrait, dans le post assez minimal, mais avec une moins grande constance. Bye l’album concept de deux heures, salut la compilation un peu éclectique.

D’une pièce à l’autre, on peut passer d’une lente progression minimale drone à un extrait de musique concrète. Les pièces se finissent souvent en fade out, ce qui finit par déranger pas mal. Un peu comme si je finissais l’article ici parce que je n’avais pas trouvé de conclusion. (J’ai sincèrement pensé à le faire…) Ça finit par donner un effet un peu fouillis, comme si t’avais oublié ton iTunes sur shuffle. Il n’y a pas trop de lien entre les pièces. C’est un peu excusé par le fait que tout est léché et travaillé à souhait côté ambiance, mais on est loin des plages musicales plus traditionnelles au genre.

À souligner: le titre ahhh-weee dictaphone est probablement le plus absurde, mais le plus joyeux de l’année. Méprenez-vous pas: la toune donne pas le même effet pantoute, par contre. Aussi, pas besoin de s’attarder à l’intelligence moyenne des paroles en comparaison à Nickelback: l’album est 100% instru, ce qui permettra probablement à Hiss Tracts d’éviter la prison, contrairement aux Albertains.

En continuant comme ça, et c’est plate à dire, Hiss Tracts ne réussira probablement jamais à se détacher de l’ombre gargantuesque de GY!BE qui plane au-dessus. Malgré tout, on nous ouvre la porte avec une carte cachée: celle de l’accessibilité. Cet éclectisme-là, et la durée respectable de 45 minutes de l’album, permettent beaucoup plus à l’auditeur moyen d’y trouver son compte. Même si on s’entend que l’auditeur moyen n’écoutera probablement pas Shortwave Nights.

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