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Clay and Friends, c’est d’abord Clay, véritable pivot et aimant à talent, c’est ensuite quatre musiciens passionnés, mais ce n’est pas que ça. C’est un entourage d’artistes de tous les horizons. All Day Jam, le court métrage qu’ils ont réalisé, est le portrait de leur mode vie… musical.

Tout au long du court métrage d’une vingtaine de minutes,  Mike Clay s’arrête dans différents lieux  pour jouer du funk avec plus de vingt musiciens, en passant par le soul, le reggae et le hip-hop, tout en rappant en français comme en anglais. C’est dans un effort de composition de Mike Clay et du bassiste Pascal Boisseau, un des membres de Clay and Friends qui est aussi formé de Samish et Clem à la guitare et Aydell au beatbox, qu’ont fleuri les morceaux qui y sont présentés.

«All Day Jam, c’est la réalité, lance Mike Clay. Même en spectacle, ce qu’on fait est super improvisé et basé sur la communication. Et je fais ça de mes journées: je fais du rap avec plein de monde.»

Montréal dans toute sa diversité

L’objectif du All Day Jam était de mettre en images l’esprit de collectivité qui les habite tout en représentant la diversité musicale montréalaise des gens qu’ils côtoient quotidiennement ou occasionnellement quand la caméra est éteinte.

La première scène est d’ailleurs campée dans le salon de Mike, une sorte de laboratoire créatif, dans lequel il y a toujours quelqu’un qui pianote ou gratte une guitare, ainsi que des tableaux et œuvres d’art in progress qui trainent sur la table à café.

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Rassembler au jour le jour

Pour Mike, un jam est le moyen idéal d’explorer ses horizons musicaux, mais il a surtout un effet créatif et rassembleur important.

«Il y a tellement de personnes qui ont des idées incroyables et qui n’ont pas de place pour les appliquer, explique Mike qui participe à au moins cinq projets musicaux actuellement. Je travaille à rassembler ces gens constamment.»

C’est d’ailleurs grâce à un Français rencontré en Australie qui lui a donné sa chance que Mike joue aujourd’hui ce rôle au sein de ses amis.

«Il jouait du djembé dans la rue et faisait pas mal d’argent, raconte-t-il. Un jour il m’a demandé ce que je savais faire et j’ai répondu ‘’je ne sais rien faire’’. Il m’a alors répondu: tu veux ramasser des fruits toute ta vie? Tu n’as rien à perdre.»

C’est là que Mike a commencé à rapper freestyle. Bien qu’au début les rimes ne venaient pas facilement, avec le temps il s’est amélioré et c’est devenu sa principale fenêtre de création.

À son retour à Montréal, il a rencontré Aydell dans l’arrière-scène d’un spectacle et une collaboration est née quelques jours plus tard dans son salon, avec l’aide d’un petit enregistreur.

Clem (guitare), Samish (guitare), Pascal (basse), Aydell (beatbox) et Mike (voix).
Clem (guitare), Samish (guitare), Pascal (basse), Aydell (beatbox) et Mike (voix).

Un groove contagieux

En sortant de Montréal, Clay and Friends entraîne plusieurs personnes dans ses jams. Cet été, ils devaient faire trois arrêts dans le cadre d’une courte tournée au Québec et ont finalement fait dix prestations.

«On a fait un spectacle à Tadoussac: le soir même, quelqu’un nous demandait de prendre part à un festival à Chicoutimi le lendemain et ainsi de suite, raconte Mike Clay. Je crois qu’on a surpris les gens.»

Pour ceux qui aimeraient entrer un peu dans leur groove spontané, Clay and Friends donne un spectacle gratuit au parc Jean-Brillant ce vendredi 25 juillet à 19 h.

Sinon, le court métrage All Day Jam se regarde ici:

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