Avant toute chose, j’aimerais vous avertir. Je ne serai pas tendre envers cet album.
Malgré toute la bonne volonté que j’ai mise dans l’écoute de cet opus, j’ai été in-ca-pa-ble de l’apprécier. C’est comme ça. Je le réécoute en ce moment même, afin de vérifier si je n’exagère pas et rien n’y fait. Une soif de destruction me prend dès les premières notes et m’empêche même de poursuivre l’écriture de cette critique.
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Désolé, pour les trois petits points d’attente. Une pause m’était nécessaire pour repartir du bon pied. Revenons à cet album. Il se nomme After the Disco, il s’agit du deuxième opus de Broken Bells, un duo composé de James Mercer et de Brian Burton. Ce sont deux artistes aimés, par le passé, pour leurs albums avec The Shins et Gnarls Barkley.
Ce duo nous avait surpris lors de leur première collaboration en 2010 avec leur album éponyme. Ce premier disque était un bel amalgame de textures musicales vaporeuses et électros. Un genre de cocktail qui ne surprend personne au bar, mais qui se prend bien lorsque le party n’est pas encore pris. Bref, un disque charmant qui promettait de meilleures choses à venir.
Malheureusement, ce n’est pas ce qui est arrivé avec After the Disco. Si ce disque avait une seule chose à vous promettre, ça serait une mauvaise heure de musique à Osheaga avec une foule d’Américains déguisés en hippies (ce qui risque fort probablement de se réaliser pour certains cet été).
La vérité, c’est que Broken Bells porte très bien son nom dans ce très mauvais After. Imaginez des cloches que l’on polirait jusqu’à les briser. Et bien, c’est ce que le duo fait avec la production de cet album. Le groupe reprend des refrains connus autant du côté du disco (parce que reprendre du disco en 2014, c’est original, sarcasme) que du new wave (et, oui encore) et les transforme en pastiches comestibles et sans saveur. En d’autres mots, les Broken Bells n’ont excellé qu’en une seule matière dans leur dernier disque et il s’agit de la parodie.