Chacun des personnages des chansons d’Émile Proulx-Cloutier est à la hauteur de ceux qu’il incarne à la télévision, au cinéma et au théâtre. Riche d’une expérience dramatique, Émile propose ces jours-ci son premier album, Aimer les monstres, un disque où chaque chanson nous laisse découvrir un nouveau personnage ainsi qu’un univers instrumental dans lequel il s’insère comme dans une pantoufle.

Même si la musique habite ses doigts de pianiste depuis l’enfance, l’auteur-compositeur-interprète n’a pas souhaité se lancer aveuglément dans cette nouvelle carrière. Comme apprenant un nouveau métier, il est allé se mettre à l’épreuve, l’an dernier, devant les petites foules du Québec avec des compositions interprétées pour la première fois, présentes sur aucun disque.

Maintenant que le matériel est maîtrisé et que la confiance est gagnée, Émile offre neuf chansons comme neuf univers peaufinés pour l’oreille.

De Madame Alice l’aubergiste au jeune adolescent qui se sent de trop, en passant par les mains usées du vieil Auguste et le monde terne de ceux qui vivent dans les cités grises, Émile se permet d’incarner tous les personnages qu’on ne lui offrira jamais.

Maniant les mots avec précision il, prouve la nécessité de son style unique dans le paysage musical québécois. Sous l’émotion de son piano, chaque phrase semble sortir de l’histoire de quelqu’un et chaque sentiment trouve une illustration forte qui laisse sans mots.

Réalisé par Philippe Brault (Pierre Lapointe, Random Recipe), Aimer les monstres suggère de véritables mondes distincts. Chaque mot et chaque histoire s’emboîte à merveille dans son contenant musical. L’hystérie, la solitude, les souvenirs et la révolte ne s’entendent pas que dans les mots, mais également dans tous les effets musicaux plaqués sur les poésies bouleversantes.

Quelques photos du lancement :

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