Dans quelques années, ce disque pourrait bien s’avérer l’introduction d’une merveilleuse carrière pour le duo.

Disclosure-settleLa toujours croissante popularité de la musique électronique qui, au cours des années 2000, a envahi la scène mainstream, ainsi que la multiplication des formations appartenant à ce style musical, peut parfois étourdir aussi bien le néophyte que le mélomane. Une chose est certaine, Settle, l’excellent premier long jeu du duo anglais Disclosure, devrait se retrouver parmi les disques sur lesquels vous porterez une attention particulière.

Disclosure, formé en 2010 par les frères Guy et Howard Lawrence, propose, avec Settle, une musique 2-step/garage britannique adaptée au modèle pop. Après avoir fait paraître quelques singles convaincants dont Offline Dexterity (2010), une composition à la structure moins pop que l’ensemble de Settle, mais à travers laquelle on reconnaît le son du duo, et The Face, un premier EP sur lequel les deux frangins ont définitivement trouvé leur son, Settle est caractérisé par une facture sonore résolument moderne. Cela dit, Disclosure a le mérite de ne jamais nier les origines de son son, c’est-à-dire, celui de la scène garage britannique qui a émergé à Londres et fait fureur durant la deuxième moitié des années 1990 pour ensuite prendre le nom de 2-Step.

En dévoilant au compte goûte un bon nombre de chansons tirées de Settle depuis janvier, Disclosure s’est assuré de créer une hype autour de son tout premier album. Alors que les puristes ont dû éprouver beaucoup de misère à garder leurs oreilles vierges avant la sortie du disque, les férus de musique qui sont à l’affût ont pu, en grande partie grâce au web, se sustenter en écoutant certaines des meilleures chansons tirées de cette galette.

Sur ce disque, tout aussi approprié pour les planchers de danse que pour une soirée loungy agitée, Disclosure enchaîne les mélodies accrocheuses en juxtaposant plusieurs sonorités électroniques dont certaines ont fait leurs preuves quand vient le temps de faire bouger les gens. Par exemple, le hi-hat, bien qu’il ne s’agisse évidemment pas d’une sonorité propre à la musique électronique, est l’un des ingrédients principaux de la musique du duo originaire de Surrey.

Utilisé à profusion par les deux frères, le hi-hat placé sur les levées de temps est souvent au cœur des compositions. Cela dit, nous avons plutôt affaire à une surutilisation du hi-hat qu’à une simple utilisation de celui-ci. En effet, cette surutilisation nous porte à croire que les deux jeunes musiciens manquent peut-être légèrement de créativité et d’outils sonores pour créer leur musique. Ceci dit, ils sont vite pardonnés, car, malgré tout, il est indéniable que Settle est un album incroyablement entraînant.

En plus des partitions accrocheuses, la présence des voix féminines et masculines confère à Settle son côté Pop. Huit des quatorze compositions comptent sur la présence de la voix d’une chanteuse ou d’un chanteur invité. D’ailleurs, les voix de femmes – dont celle d’AlunaGeorge sur la remarquable White Noise et celle de Jessie Ware sur la très bonne Confess To Me – ajoutent une belle touche de sensualité à l’ensemble.

Quant au mixage audio, Guy et Howard Lawrence nous proposent un ensemble assez propre et minutieusement travaillé. Ils réussissent à mettre l’accent sur les partitions rendues par leurs différents appareils électroniques tout en laissant assez d’espace aux différentes voix qui ponctuent le disque.

En somme, Settle de Disclosure est une pulsation qui entraîne vers la piste de danse. Dans quelques années, ce disque pourrait bien s’avérer l’introduction d’une merveilleuse carrière pour le duo. Une belle réussite.

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