L’autoroute. L’autoroute longtemps, au creux des montagnes. Un dinner perdu. Du rock. Et Beach House, clavier, batterie, guitare et micro, au milieu de nulle part.

C’est Pitchfork qui a dévoilé Forever Still, le shortfilm du groupe, sur son YouTube channel, au début de février. Depuis, les commentaires trahissent l’ébahissement de ceux qui l’ont regardé.

Si Beach House a écrit la soundtrack de votre vie, il en a mis les images dans ce court-métrage.

Dès les premières notes de Wild, on peut nous-mêmes vivre ce sentiment d’exil, et sentir l’odeur du vent sec et poussiéreux du sud des États unis. Le soleil se couche, le ciel est rose, l’orage éclate.

Puis, éclairés des phares d’une douzaine de camions pick-up dans une nuit brumeuse et désertique, The Hours commence.

Le groupe repart et installe pour la troisième fois ses amplis et ses instruments, sur un terrain de football cette fois-là pour entamer la mythique Wishes. À peine la dernière note jouée, Victoria Legrand (voix) se sauve. Elle court et s’effondre. Le soleil se lève lorsqu’ils commencent à jouer Irene, avec l’aube en toile de fond.

Créateurs de rêves et artistes accomplis, le duo a affirmé vouloir se détacher de la culture du contenu web habituel, qui promeut la quantité plutôt que la qualité. Ils ont voulu contrôler le processus artistique du début à la fin. Un pari réussi, car même sans dialogue, le shortfilm de plus de 26 minutes semble bien court et l’histoire sous-entendue et les images, complètement captivantes.

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