Il n’y avait rien de plate, hier soir, à être chez soi. Bolduc tout croche nous offrait 47 minutes de belle musique, nouvelle et ancienne, dans un show virtuel au Petit Campus. La chaleur humaine était tellement de la partie qu’on s’y serait cru en présentiel. Seule différence: on pouvait regarder le spectacle en pyjama en emballant des cadeaux de Noël.

Un show virtuel, hein!

« Ça fait deux ans qu’on ne s’est pas vu sur scène », dit Simon Bolduc, visiblement ému d’être là avec ses acolytes. Avec David Marchand (pedalsteel et guitare), Marc-Antoine Sévégny (batterie) et Andrea Mercier (voix et basse), Bolduc commence en beauté avec une nouvelle chanson, Sainte-Rose, qui parle, non pas du quartier de Laval, mais la municipalité régionale de comté du Fjord-du-Saguenay.

Après cette envie de voyager l’autre bord de Saint-Siméon, cloitrés dans nos appartements respectifs, on entend Une demie pour lou, tirée de Grande santé (2018).

Puis c’est une nouvelle chanson sur l’entraide, Besoin d’être aidé, qui suit et Bolduc fait ses salutations à « des amis, de la famille des inconnus » qui se sont connectés au spectacle, ensemble, mais séparés.

« C’est avec plein d’amour qu’on vous joue ça », annonce-t-il avant de faire une nouvelle chanson nommée À ma mère pour sa mère. Et il enchaîne avec la grosse toune du dernier album, Manche ouverte, une métaphore filée de haut calibre sur le baseball.

Des percussions de calibre différent sont sorties:

Puis on entend une chanson Junior Élite de l’alter ego de Bolduc tout croche: Balleduc, projet qui ne comprend QUE des tounes de balle. « Celle-là est pour mon frère Math », dit Simon.

Ça se termine par des salutations et des encouragements à toutes les ligues de balle qui espèrent rejouer en mai dans un monde sans COVID.

« Bon, on s’en va à Victo », dit le chanteur avant de s’élancer avec une autre nouvelle chanson, D’où ce que je viens, qui parle de Victoriaville et du fait que c’est proche de rien. « C’est pas sur le bord des grands chemins, mais c’est toujours sur le bord de faire brailler pour rien », chante-t-il avec poésie.

Il s’accorde la guitare en transmettant des salutations à son ami Mike qui « écoute le show en bobette en fumant un bat en dedans ». Un comportement 100 % en accord avec le mood de tout le monde en ce confinement hivernal.

Après Grand travailleur, Bolduc présente sa guitare électrique: une Télécaster « dans le style de Blink ».

Puis il exécute une autre nouveauté, Bakounine une chanson qui donne envie d’aller sur Wikipédia et qui parle à nouveau d’entraide, une thématique aimée de Bolduc. « Quand j’aurai cent ans, toi t’en auras mille », y chante-t-il.

Quitter le pays se finit par un bel instant instrumental et on réalise que David Marchand plisse les yeux de concentration depuis le début du show. En espérant qu’il ait une bonne crème contour des yeux.

Et c’est un retour à la guitare acoustique pour La maison du voisin, une vieille nouvelle toune qu’ils trainent depuis longtemps, mais qui se trouvera enfin sur le prochain album. « Un album qui, si tout va bien, sortira à l’automne 2021, peut-être à l’hiver 2022. Ça va s’appeler Construire une table où y mettre notre poing ensemble », dit Simon, définitivement en mode scoop.

C’est sur la fin de cette chanson qui parle de l’ombre que ladite maison du voisin fait sur nous qu’il remercie le Petit Campus pour l’accueil king size et son band.

Les cadeaux étaient tous emballés après le show et le choix de vin à domicile était étendu comme seule une virée à la SAQ peut le faire. Les tounes faisaient du bien. On pourrait y prendre goût, à ces shows en dedans.

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