Après notre été en désintox de shows montréalais, POP Montréal arrivait à point avec de petits spectacles courts saupoudrés partout sur la ville. Pour la demi-heure qui lui est allouée, dans la ruelle du URSA, Antoine me confirme, derrière son masque, qu’il aura le temps de faire 6 tounes. «T’en as pour ton argent: 5 $, 6 tounes. Imagine le deal si je fais un rappel», m’annonce-t-il alors que je flairais déjà la bonne affaire: c’est pas tous les jours que tu payes ton billet 5 $.

Antoine Corriveau/Photo: Élise Jetté

«Je sors un disque dans deux semaines, c’est donc une grande avant-première, ce soir et je vais essayer de les faire en solo, même si les chansons ont été pensées pour être full band», dit Antoine lorsqu’il monte sur scène.

L’album Pissenlit, qu’on a eu la chance d’entendre avant sa sortie, est effectivement un album qu’on a envie de voir exécuté à au moins cinq musiciens. On devra se contenter d’Antoine. «Je vous avertis, on a l’impression que je suis vraiment plus funny qu’avant sur mon nouvel album, mais en solo j’ai encore l’air du gars qui va pas ben. Mais c’est une soirée drôle!» Bien noté.

Antoine Corriveau/Photo: Élise Jetté

En termes de drôleries, on aime les multiples salutations aux gens à la maison comme si on était sur la plateau de La Voix en train de solliciter un vote. Antoine, lui, ne sollicite rien d’autre que l’amour du public. Ça, c’est pur.

En Toyota au Canada nous permet également d’entendre ces hilarantes paroles:

J’ai laissé les fenêtres du char grandes ouvertes

Pour que l’on pille le peu de choses qu’il me reste

Même si pour voler une 2002

Ça prend vraiment quelqu’un qui veut.

En Corolla au Canada

C’est vrai qu’il est drôle, le Antoine

Il propose des chansons issues d’un EP, Feu de forêt, sorti en novembre 2018. «La chanson Deux femmes, le gros de l’action se passe dans un taxi et je suis devenu un gars de char depuis mon dernier album», confie Antoine, fier de son lien.

Il nous raconte l’amour qu’il porte à sa Corolla. «Tu peux aller à ben des endroits avec ça. Mon album, c’est comme une lettre d’amour à ce char-là», admet-il alors que sa blonde est assise au premier rang et qu’elle ne semble pas s’en formaliser… en même temps, elle porte un masque. On peut pas vraiment savoir si elle est fâchée de ça.

«Merci pour ce show qui est le premier depuis un criss de boutte», conclura simplement Corriveau avant de nous abandonner dans la ruelle pour retourner vers son char. Le point de départ.

Eh oui, on a eu un rappel. 0,71$ la toune. Un esti de deal.

Antoine Corriveau et sa Corolla/Photo: Élise Jetté

Pissenlit paraîtra chez Secret City Records le 9 octobre.

2 réponses

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *