Je me questionne souvent sur les termes à utiliser pour décrire le lancement d’un album en salle.
Parfois, les artistes rendent disponible l’album dans les jours précédents le lancement officiel. À certaines occasions, seulement 2-3 singles sont offerts comme amuse-gueule. Vient alors la surprise du nouveau contenu en show, sans avertissement. Certains morceaux resteront en boucle et on pourra se dire: «J’y étais».
Qu’en est-il du lancement de Nuits Plurielles, le dernier opus de Bronswick?
Un lancement simple, efficace et qui a allègrement mis de l’avant la musique vaporeuse du duo. Une mise à nu au public qui a eu lieu au (toujours) trop chaud Turbo Haüs de la rue Saint-Denis. Dans les mois précédant le lancement, Bronswick a distillé trois pièces afin de teaser les fans de la formation signée sur l’étiquette Lisbon Lux depuis le premier EP Errances.
Les fans de Bronswick avaient été conquis d’avance. Le groupe a opté pour une formule de lancement gagnante: un show de toutes leurs chansons entrecoupées d’anecdotes rigolotes.
La force du duo réside dans les paroles planantes de Catherine Coutu, portées par les sonorités électroniques de Bertrand Pouvet. Au fil des EP, ils nous ont habitués à cette sonorité et c’est un bonheur de retrouver cette musique envoûtante.
Bronswick nous entraîne dans la pureté de l’amour, sans chavirer dans le racolage. Un voyage d’une «nuit, qui amène une autre nuit, qui amène une autre nuit», comme nous l’a souligné la chanteuse lors du lancement. D’où le titre Nuits Plurielles.
Entre les différentes pièces, le duo divague dans des histoires sans queue ni tête. Comme lorsque Catherine Coutu estime que son patronyme provient de son arrière-arrière-grand-père qui aurait volé une carriole avant d’abandonner sa femme pour refaire sa vie sous le nom de Couture. Une histoire de rupture et de désertion amoureuse, parfaite pour introduire À couteaux tirés, seconde pièce de l’album.
Mais au final, est-ce que le lancement de Bronswick fut réussi?
Mais absolument.