Ils sont peu nombreux ceux qui parviennent à résister aux pièges du marketing. Les pauvres victimes du capitalisme que nous sommes demeurent sensibles aux formules accrocheuses telles les deux pour un. C’est donc en bonne proie que je me suis rendue aux lancements de Vincent Biliwald et Catboot au Quai des Brumes. 

Frugal: Vincent Biliwald ou le meilleur fruit du panier

Vincent Biliwald, dont on connaissait davantage le flow mordant dans Maestronautes, se présente tout en voix sur Frugal, son premier album, paru en août dernier. Et quelle voix! Quand on s’appelle Biliwald, nul besoin de se greyer d’un dispositif pour faire du Lip Sync (synchronisation labiale). Son timbre chaud et clair s’agence parfaitement à des trames rythmiques plus simples (boom bap) et au son R’n’B évoquant les années 1990. C’est surprenant pour quelqu’un qui était sûrement bien occupé à apprendre à marcher au moment où les Erykah Badu et Fugees de ce monde vivaient leur heure de gloire.  

Catboot le roi des chats

Catboot, c’est le couetté qu’on entend également au sein de L’Amalgame. Sur Le roi Catherine: 2e du nom, il offre des textes incisifs livrés sur une musique où le house rencontre le hip-hop. Résolument dansant, l’album du Chat Botté nous fait presque oublier (mais pas assez) que ça sonne beaucoup comme Ogden (Alaclair Ensemble) et/ou comme Rednext Level. Il faut toutefois prêter l’oreille parce que son propos est lucide et sensible, et son flow est assuré. 

Mentions spéciales

Il s’impose de faire un bon gros shout out à la «Fubu Crew» composée de deux individus (dont l’un est apparemment le coloc de Vincent Biliwald), qui s’est chargée d’investir l’espace avant de la scène durant la soirée. 

Il convient également de souligner l’effort de transformer l’intermède entre les deux performances en un bon vieux match d’improvisations digne de certaines ligues secondaires douteuses.

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