LARCHE, dont le prénom est Marc-Antoine, présente cet automne un nouvel EP, Quand je serai grand, je serai heureux, avec lequel il embrasse la vie adulte avec le sourire. On a jasé avec l’auteur-compositeur-interprète.
Ton nouvel EP s’appelle Quand je serai grand, je serai heureux et ton album précédent s’appelait Les petits effondrements. Ça va-tu?
Je me rends compte que je gère mal mes émotions parce que pour moi, c’est plein d’espoir ces chansons-là. Je ne sais pas m’exprimer finalement. Au contraire, je me sens super heureux!
Quand je serai grand, je serai heureux. C’est grand comment?
C’est une question de perception. C’est quoi être grand? C’est relatif, on peut le prendre au pied de la lettre: où on se positionne dans la vie. Dans le passé, je ne voyais pas les petits bonheurs qui faisaient un grand B. Je mesure 5 pieds 9. C’est plus grand que Tom Cruise. Adolescent, je me réjouissais de savoir que Nicole Kidman mesurait 5 et 11 alors que lui ne faisait que 5 et 8.
Sur la pochette tu es vêtu d’un accoutrement de prom night. Raconte-moi la tienne.
J’étais vice-président parce que j’osais pas me présenter président. J’avais peur de pas passer. Finalement, lors du vote, j’avais bien gagné. Mon égo était bien nourri. J’étais super impliqué et nous on avait un show de graduation à notre école. C’est là, à Val D’or, que j’ai chanté ma première compo live en anglais. J’avais fait rimer «fly» et «die». Je m’identifiais beaucoup au film Ce soir tout est permis.
Je me suis dit que j’allais embrasser Geneviève et que ça allait être incroyable. Finalement elle m’avait abandonné dans un champ et elle était partie avec Benjamin. Cela dit, les gens avaient tripé sur ma chanson. Ça ressemblait vraiment à un film d’ado.
Tu chantes «Vous m’avez fait en plus beau, vous m’avez dessiné un loup sur la peau». Qu’est-ce que tu eux dire?
C’est l’image du loup qui est centrale. Je suis gentil, mais j’ai appris à avoir des dents. Mais c’est doux aussi un loup. Je suis capable de confronter les situations de bonheur et de malheur. J’ai un discours d’illuminé, mais la vie en montagne russe, ça me va. J’ai un tatouage de loup sur moi. J’aime les tatouages depuis longtemps.
Quand tu fais le grand ménage, c’est quoi que tu jettes en premier?
Je jette des papiers. J’ai beaucoup déménagé et je m’obstinais à garder des choses. J’ai finalement apporté des gros stocks chez Renaissance et je me suis dit que les gens seraient heureux avec ça.
Dans la chanson 5 pieds 1, c’est qui qui mesure 5 pieds 1?
Ma mère. Je suis vraiment chanceux. Mes parents sont vraiment chaleureux et ils m’ont accompagné dans tous mes élans. Je suis parti faire un double DEC en musique à 17 ans, une école de théâtre. Ils ont toujours dit oui. Ma mère, c’est quelqu’un qui a beaucoup d’écoute et des opinions très arrêtées. Ça m’a donné une colonne vertébrale. Elle m’a tout appris, mais je lui apprends des choses à mon tour maintenant.
À part une étoile, ça serait quoi la meilleure déco de sapin?
Jaime tout ce qui brille. Je veux que ça brille! Je dirais les lumières dans un arbre de Noël tout de la même couleur. Ça fait comme des petites flammes.
Aimes-tu Noël?
Oui, mais ma chanson de Noël est très mélancolique. Il y a beaucoup de mélancolie dans ma façon de chanter. Mais je ris beaucoup. Mon show, c’est quasiment un stand up comique. J’adore la neige, l’élan de rassemblement qui vient avec les Fêtes. La musique. C’est un ramassis d’émotions, le temps qui s’arrête. Jai pas le don du cadeau. Ça me stresse beaucoup, mais il y a beaucoup de points positifs. Chaque Noël, je me choisis un album de Noël et je l’écoute.
Tu chantes «Un beau jour, tu souris et la vie te répond». Elle répond quoi?
Que je suis à la bonne place. J’ai une belle vie. Je capote un peu, mais c’est circonstanciel. Je suis chanceux, bien accompagné, je fais ce que je veux. J’ai appris à vraiment savourer ce qui se passe. Pas juste musicalement. C’est peut-être ça, vieillir.