40 minutes de vélo sous le soleil d’heure de pointe de Montréal, la jouissance cyclique à son apogée. Se rendre sur la rue Saint-Hubert en 2019 est aussi plaisant et accessible que de commander un café glacé au Tim Hortons de la station-service coin de Lorimier et de Maisonneuve. Gardons le sourire, gens de notre pays! Oui oui, Il y a de merveilleuses choses qui entourent ces constructions accablantes. Retour sur la session d’écoute du troisième EP de Tambour, Constellations (ou comment arrêter le temps), au Ausgang Plaza.

Suante comme ta pinte, je m’attache les cheveux et entre dans le Ausgang. Curieuse et excitée d’entendre la musique de Tambour avec de bons speakers (genre autre chose que mes écouteurs iPhone qui tombent tout le temps de mes oreilles), je cale ma bouteille d’eau citronnée – l’hydratation est la clef pour vivre une vie saine (ça pis plein d’autre choses, mais en tout cas) – et je fixe le magnifique mur de brique du Ausgang en attendant le début du show.

Après un 10 minutes d’attente (je dirais plus 11 minutes 58 secondes), une fille s’approche et me demande d’enlever mes souliers avant de pénétrer dans la salle. Dans l’univers. L’autre bord des rideaux. Je fais donc comme on me demande – soumise à l’os. Je retire ces Reebok’s sans odeur et j’attends qu’on ouvre les rideaux sur une scénographie à couper le souffle mise en place avec l’aide de la division Pestacle de SOIR.

Les rideaux s’ouvrent devant mes yeux hydratés, devant mes cheveux suintants et une crowd sûrement pas aussi hydratée que moi. Il y a une bonne quantité de puff sofa par terre comme au planétarium et du papier blanc qui recouvre le plancher. Je choisis l’option la moins confortable pour une raison qui m’échappe: sur un banc de bois de 90 degrés sur le côté de la salle.

Plancher de papier blanc / Photo: Marielle Normandin Pageau

La salle est entièrement décorée.

Projection cosmique / Photo: Marielle Normandin Pageau

Il y a quelques boules disco, une projection et des items qui pendent du plafond. Ces items sont comme nos hallucinations avec les nuages. Plus tu les regardes, plus tu vois des affaires. Moi j’ai vu le Rocher Percé pis un bison. Coïncidence? Je ne crois pas!

Gens ben confos et trucs qui pendent / Photo: Marielle Normandin Pageau

Avant que la session d’écoute commence, Tambour remercie tout le monde d’être là et nous informe que les chansons qu’il nous fera écouter ce soir sont toutes au ralenties. Il aime jouer avec le temps de sa musique, avec la vitesse de sa musique. Ça donne un autre genre de beauté. Me gusta.

Rappelons-nous ici le nom de ce 3e EP étant Constellations (ou comment arrêter le temps). On ne peut malheureusement pas arrêter le temps, mais on peut écouter de la musique dans un endroit calme (ou moins calme) et sentir les harmonies prendre ampleurs sur nos pensées journalières.  Pensées qui doivent être mises de côté pour réellement apprécier le moment dans lequel on se trouve.

Je suis bien concentrée dans mon moment présent quand la smoke machine part. Funny thing about it est qu’il y a un dude bien installé sur son sofa à 10 cm de la machine à fumée. Il reçoit la fumée dans face et il s’en fout. Ce bon gaillard aura peut-être besoin d’une prescription de pompe asthmatique dans 5 ans, cependant il aura apprécié la session d’écoute comme nul autre.

Le gars enfouit sous la fumée, couché sur son sofa puff / Photo: Marielle Normandin Pageau

Emportée par un moment relaxant lors de la 3e toune, je bâille. Non par ennui. Ça veut juste dire que je suis détendue. Je bâille quand je suis bien. Fait que si je te parle pis je bâille c’est bon signe: tu me détends.

Après 5 bâillements, 1 éternuement non désiré / dur à cacher, la session d’écoute est terminée. Ma sueur est disparue et mon envie de retourner faire du vélo aussi. Very zzzzzzeeeeennnnnn.

Tambour, j’ai hâte de te réentendre et te voir en show.

Vous pouvez essayer de vivre un moment semblable à cette session d’écoute ici:

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