Par un samedi soir où le printemps et la foule de l’Esco se faisaient timides, Lucill et Cherry Chérie nous ont graciés de leur musique. Le premier nous a couvert de sa dream/indie pop aux accents rocks et les seconds nous ont embrassés de leur pop rock dansante (surtout dans les hanches).

Je fais mon coming out: je ne connaissais Lucill que par son nom. Quelle fut ma déception de ne pas m’être plongée avant dans son univers musical. Sa proposition franchement cinématographique me donne envie de m’improviser cinéaste juste pour étamper sa musique quelque part.

Lucill/Photo: Facebook


Ceux qui le comparent à Kurt Vile ont en partie raison. Le rapprochement est peut-être dû au fait qu’il manie la guitare comme un chef. Autre chose qu’il maîtrise: l’art de se coiffer.

Est-ce une coïncidence si le batteur de Cherry Chérie a lui aussi une coiffe grunge rappelant le meilleur des années 1990? Je ne pense pas. J’en suis venue à la conclusion qu’ils sont tous membres d’une société secrète dont l’objectif est de donner l’impression à ceux et celles qui se sont teint(e)s en blond que leur bleach est inadéquat et qui est menée par une coiffeuse mercantile.

Les cheveux du batteur sont assurément mauditement soyeux, mais ma caméra pourrie ne leur rend pas justice.

Entre deux réflexions sur ce complot chevelu, je suis tirée de ma rêverie par les mouvements de hanches du guitariste de Cherry Chérie. C’est une incantation pour inciter la foule à se slacker la poulie. À ma grande surprise, ça fonctionne!

Des danseurs de twist sortent de nulle part et nous offrent une performance digne des Dieux de la danse. Visiblement intimidés, les danseurs amateurs s’en tiennent à un two step enthousiaste, au grand contentement du groupe qui apprécie visiblement que son plaisir soit contagieux.

Les membres de Cherry Chérie nous lancent aussi quelques phrases en chinois ici et là – séjour récent en Chine oblige. Évidemment, personne ne comprend, mais c’est exotique et somme toute charmant.

Les plus charmés de tous sont très certainement un couple de parents non identifiés. Ceux-ci sont sagement retirés à l’arrière de la salle pour vivre pleinement leur ardeur et leur emballement.

Quant à moi, je file sournoisement pour aller vivre seule le désarroi de n’être qu’une blonde inadéquate de plus. Respect grand chefs capillaires. Respect.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *