Des habitués du coin Mont-Royal et Saint-Denis se sont réunis mercredi soir au mythique Quai des brumes pour assister au spectacle des groupes «éclatés et néo-shoegazes» Babylones et Vanille.

C’est avec une grippe de fin d’hiver que je me rends pour ma première fois – eh, oui! – au Quai des brumes. L’endroit décontracté au décor presque glauque m’inspire sur le champ. Un soundcheck et une pinte de cidre plus tard, les six musiciens prennent place sous l’éclairage rouge.

Babylones/Photo: Naomie Gelper

Le groupe Babylones commence avec la chanson Nunavut de son album Le désordre pour le style. Je me demande plusieurs fois comment ils arrivent à s’entasser tous sur la toute petite scène en face de moi. Pourtant, chacun y trouve sa place. C’est la première fois que Babylones se produit au Quai des brumes depuis la publication de son premier album. «Avant, on faisait n’importe quoi», blague Benoît Philie.

Bien qu’elles soient peu nombreuses dans leurs chansons, les paroles de Babylones sont poétiques et senties. La force de leur musique reste dans l’instrumental des fois vaporeux, des fois vibrant, qui envoûte l’auditeur.

Babylones/Photo: Naomie Gelper

«Ça c’est une chanson qui parle de pouvoir toujours être en état de prendre son char», explique un des chanteurs Benoît Philie en introduisant la chanson Lifts. Les auteurs-compositeurs Charles Blondeau et Benoit Philie savent raconter une histoire avec des notes de musique et une mélodie captivante. Babylones finit son spectacle avec la chanson Confessions, au bonheur du public qui plane déjà bien haut.

C’est maintenant à Vanille de s’emparer de la scène. Le groupe qui se qualifie comme faisant de la «musique triste» remplit mon coeur de nostalgie, mais aussi de joie.

La voix de Rachel Leblanc miroite dans les coeurs comme la boule disco du Quai des brumes répand son éclairage sur les murs. «Merci à ma mère d’être là, elle est toujours là!», dit-elle avant de jouer la chanson Fleur.

Vanille/Photo: Naomie Gelper

La douce musique de Vanille réussit à guérir ma toux plus efficacement que n’importe quel thé chaud au miel. «Cette chanson parle de changement de saison et d’être triste, raconte Rachel Leblanc en parlant de Solstice. Mais ça parle aussi d’espoir, n’oublions pas l’espoir des jours heureux!» C’est de circonstance, en ce solstice de printemps qui amène l’espérance des chauds jours d’été.

«N’oubliez pas de manger des légumes», conseille la chanteuse avant de descendre de la scène.

Mon conseil à moi: sortez de chez vous les mercredis soirs et guérissez votre maudite grippe qui part pas avec des mélodies locales.

Amen.

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