Au moment où les vieux croutons de Kiss étaient en ville au Centre Bell, Vincent Appelby nous conviait au Verre Bouteille pour une soirée sous le signe du camp de jour.
Soucieux de notre bien-être amoureux, Vincent Appelby nous demande si nous avons passé une belle St-Valentin. Sans grande réponse de la trentaine de spectateurs et spectatrices réunis, il nous souhaite plutôt une bonne St-Valentin pour l’année suivante avant de débuter Si ton coeur, tirée de son dernier album Maladie d’écran. Pour ma part, je profite, seul, de ma brochette d’olives farcies avec ma pinte de bière.
Après la visite de son ami Antoine Lachance sur scène, Appelby enchaine avec Le Hibou, tiré de son premier opus (2016). Une pièce qui fait référence au mode de vie nocturne de ce rapace québécois.
Gourde d’eau à la main, Appelby nous invite dans son monde inspiré de l’univers des camps de jour. Se présentant lui-même comme le hibou courageux, il offre un patronyme à chacun des musiciens qui l’accompagnent sur scène.
La claviériste Marie-Onile Rodrigue devient castor curieux. Martin Landry, au drum est perdrix fugueuse. Le bassiste, Samuel Beaulé, en plus d’être un gars d’équipe selon Appelby, se transforme en lynx attentionné. Le titre de coyote sans crainte revient à Marie-Claudel Chénard et finalement la violoncelliste Mariane Bertrand obtient le peu original titre de Pin-Pin et Pon-Pon.
«Je vais me partir un camp de jour. Je voudrais que quelqu’un prenne ces noms en note». Tes vœux sont maintenant exaucés, Vincent.
Un grand moment rehaussé par ma grosse olive verte légèrement relevée.
Tout au long de la soirée, il ne manque qu’une épaisse fumée dans le bar pour faire revivre l’ambiance typique rock qu’incarne l’album Maladie d’écran.
Avant le rappel, Appelby enchaine avec À deux, qu’il dédie à Samuel Beaulé qui célèbre son anniversaire. Une chanson qui n’est pas sans rappeler le Pa pa pa pa pa pa d’Alex Nevsky. Mais à la place, c’est La la la la la la.
Un mix d’olives est de mise à ce moment
Audacieux, Vincent Appelby termine son spectacle avec un rappel sans quitter la scène pour la loge à l’étage du dessous: «Le sous-sol est trop petit. Je me suis fait bobo tantôt.» Compatissant, je me délecte d’une petite olive verte un peu amère.
L’auteur-compositeur enchainera avec Magela, tirée de son premier opus. Pièce qu’il agrémente de violoncelle et de violon, à son plus grand bonheur. «J’ai toujours voulu mettre des cordes sur cette toune», dit-il. La soirée se conclut avec Maladie d’écran (partie 2), également la dernière pièce de son album paru en octobre.
«Fermez tous les écrans une heure avant de vous coucher et une heure après le lever», nous demande-t-il pour notre plus grand bien. Message reçu, Vincent. Au même moment, je termine mon pot d’olives.