Donnant l’impression de retrouver une bande d’amis réunis pour jammer dans un demi-sous-sol, le lancement du premier album de Jonathan Personne s’est déroulé dans une ambiance posée et conviviale à L’Escogriffe, samedi soir.

Sous un plafond de LED rouges, le groupe Bon Enfant monte sur scène dans un élan de percussions saisissant, exécuté par son batteur Étienne Côté (Canailles). Si la formation nouvellement née n’est qu’à son baptême scénique, ses membres n’en sont pas moins expérimentés.

Projet inédit de Daphnée Brissette (Canailles) et Guillaume Chiasson (PONCTUATION, Jesuslesfilles), Bon Enfant compte également dans ses rangs la pianiste Melissa Fortin et l’auteur-compositeur-interprète Alex Burger, que l’on pourra voir dans le cadre de la 23e édition des Francouvertes.

Daphnée Brissette et Guillaume Chiasson (Bon Enfant) / Photo: Zoé Arcand

Le quintette y va d’une bonne demi-heure de folk-rock vigoureux, d’instrumentaux sentis et d’harmonies assorties, au grand plaisir de la foule nombreuse. Alors que des membres de Canailles, Corridor, CRABE et Choses Sauvages, de même que Bernard Adamus et Mon Doux Saigneur sont éparpillés dans le bar, on compte plus de musiciens dans la salle que sur la scène.

Hochant la tête, un verre de bière à la main pour la plupart, les spectateurs semblent apprécier les accents de blues et de country dans les compositions de Bon Enfant, qui termine son set en annonçant la venue d’un album, sans donner plus de détails.

Julian Perreault / Photo: Zoé Arcand

Sous un rayon de lumière dorée, un nuage de fumée remplit tranquillement L’Escogriffe, faisant place à la tête d’affiche de la soirée. Entouré des prolifiques Laurence-Anne (clavier et guitare), Samuel Gougoux (batterie), Mathieu Cloutier (basse) et Julian Perreault (guitare), Jonathan Robert délaisse momentanément le groupe rock expérimental Corridor — dans lequel il est chanteur et guitariste — pour donner vie à Histoire naturelle, le projet solo de son alias, Jonathan Personne.

Jonathan Personne / Photo: Zoé Arcand

Paru le premier février dernier, l’album révèle onze pistes verdoyantes sur fond de guitares criardes. Rock, folk, pop, rétro ou psyché, les compositions sont abrasives, électriques et efficaces. Jonathan Personne et sa bande donnent une performance allègre entremêlée à des intermèdes instrumentaux regroupant un trio de guitares eurythmique.

«Une petite dernière parce qu’on en a pratiqué juste une autre», annone Personne avant de présenter en exclusivité une chanson aux airs de rock ‘n’ roll qui ne figure pas sur Histoire naturelle.

Jonathan Personne / Photo: Zoé Arcand

Bleu de mélancolie, le rock de Jonathan Personne évoque peut-être la fin du monde, mais il a été reçu en toute sérénité à L’Escogriffe. Livrant des textes imagés, l’artiste multidisciplinaire — qui signe également la pochette de son album — s’est révélé tout aussi efficace en solo qu’auprès de Corridor, lors de son lancement, samedi.

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