Le festival SOIR fêtait sa 2e édition cette année, dans Rosemont, cette fois-ci. Question de compenser pour l’absence relative de souvenirs de mon passage pour le moins mouvementé sur Mont-Royal, j’ai décidé de me taper le plus de shows possible. Retour sur mon premier marathon!
Faut savoir que je fais jamais de sport dans la vie. Genre chest-bras, je sais pas c’est quoi. Je suis plus cuisse et pis poitrine, côté cholestérol, tout en pesant 125 livres mouillé. Tout ça pour dire que j’ai pas un si bon cardio que ça pis que si tu me mets une couple de bières dans le corps, ça se peut que tu me retrouves pas. En tout cas, moi j’ai failli pas me retrouver samedi matin, le lendemain de SOIR parce que toutes les conditions étaient réunies pour que mes problèmes de cœur refassent surface.
Ouin, il fait chaud sur Beaubien, en après-midi, au gros soleil. Pis ça adonne que mon SOIR commence encore une fois à Hunger Paint, sur le bord d’une station de métro, pas d’ombre. Je vous épargne les détails, encore une fois pour éviter le conflit d’intérêts, mais j’ai fini par renverser une bière sur mon écran tactile d’ordi au milieu du show parce que je l’étais déjà chaud.
L’évènement se termine vers 19h, soit l’heure de l’Apocalypse. Parce que tous ceux qui sont déjà allés à SOIR savent que si y’a minimalement du retard dans un quelconque show, c’est l’hécatombe et tout se retrouve en même temps. Obviously, it happened, comme dirait Murphy dans sa loi. Ça fait que je cours en mongol jusqu’à la Brasserie Beaubien pour pogner Blaze Veluto Collection, dont la musique s’harmonise très bien avec une grosse Laurentide. C’est la première fois que je vois la formation de Québec pis je pogne de quoi dans ses envolées dignes des meilleurs bands d’acid rock américains. Le band commence aussi son set audacieusement avec M. Coyote, ce qui signifie donc que je suis perdu à partir de là, étant malheureusement un peu moins familier avec toutes leurs tounes à part elle. My bad.
J’imite par la suite le bon Guillaume Chiasson qui joue back à back pour Blaze Veluto pis Jesuslesfilles au Ausgang. C’est pas à la porte, comme ils disent. Je vois encore une fois le band pour la première fois, alors que la gang légèrement renouvelée dans les deux dernières années jouera une bonne portion de son album Daniel. C’est donc dire que je me sens moins perdu, malgré mes trois vodkas-canneberges de plus.
Le Ausgang est rempli et même Laura Sauvage réussit à entrer, malgré le fait que le gars de la sécurité lui bloque d’abord le passage, car elle veut entrer avec son vélo. Une chance! Parce qu’elle joue après. Je dois quitter un peu avant la fin, question de ne pas manquer ma blonde au karaoké de Guillaume Mansour, mais je reste tout de même jusqu’au solo de Motocycle, ou Mertin du Crabisme remplacera le sax de Christophe Lamarche-Ledoux par de la guitare.
Je retourne donc jusqu’à l’Hémisphère Gauche, faisant encore de la distance sur un moyen temps. J’arrive juste au bon moment pour me rendre compte que leur système de diffusion est pas vargeux. Je vais donc chercher mon ordi plein de bière pour le prêter à l’organisation. Je passe les minutes suivantes à boire de la Molson Ex en compagnie de la gang de Golden Tribe pis à chanter Seven Nation Army en version soul-drunk. Il s’en passe-tu des affaires à SOIR, hein!?!
Prochaine étape: le sous-sol de l’église pour Elle Barbara, artiste pop trans fabuleuse, et Bernardino Femminielli. Je poursuis la tradition: je suis pas vraiment en mesure de vous parler de la première des deux performances. Pas que je veux pas, mais la Baldwin tape fort. Pour ce qui est du crooner moustachu qui suit, c’est une autre histoire par contre. Le Montréalais se pointe en formule full band sur scène et je capote d’avance à l’idée de le voir dans un sous-sol d’église. C’est que c’est pas vraiment le genre de musique que je conseillerais à ma grand-mère catho en partant.
Et Femminielli en profite justement pour être encore plus cochon que d’habitude, pour mon plus grand plaisir. Reste que je suis avec des amis qui comprennent pas trop la vibe, c’est à souligner. La soirée se finit sur un DJ set dans le noir, alors qu’on essaye tant bien que mal de vider les frigos à bière, chose bien méritée après avoir parcouru 5,3 kilomètres. Oui, j’ai calculé sur Maps. Oui, j’ai du temps à perdre. Oui, c’était cool, SOIR. La prochaine édition aura lieu sur la bucolique promenade Ontario le 31 août d’ailleurs, si le cœur vous en dit!