Soirée rock au Petit Campus jeudi dernier, avec 3 groupes aux saveurs différentes qui nous ont projetés sur des terres arides pour un road trip endiablé.

Wild Mercury/Photo: Maxime Plantady

Vers 21 h, la température monte, on démarre avec Wild Mercury qui sort tout juste du garage au volant d’une Univox Lectra décapotable à l’allure vintage. Les trois filles, cheveux dans le vent, façon Thelma & Louise nous emmènent sur les routes de l’Arizona avec leur musique rock teintée de blues. Les voix variées s’entremêlent dans de jolies harmonies tout au long de l’aventure. Elles demeurent chacune dans leur coin, un peu statique, mais avec une belle symbiose et une bonne dose d’énergie. Après quelques virages, le rythme s’accélère, les cordes vrombissent à l’avant et Gabrielle joue de la double pédale dans le rétroviseur. Le soleil se couche dans une pulsation blues ternaire. Elles arrivent au motel, fatiguées, mais en sachant qu’une belle route se trace devant elles.

James Blonde/Photo: Maxime Plantady

Le jour est tombé et c’est au tour du trio James Blonde de prendre la route à bord d’une Telecaster noire aux vitres teintées. Direction le diner du coin, pour danser sur un rock-pop électrisant. Ils débarquent sur la piste habillés de noir avec l’assurance d’un Travolta. Le déhanché de Steph, le sourire de Phil et la chevelure de Neil enchantent instantanément les spectateurs. Anciennement connu sous le nom de XPrime le groupe est familier avec les lieux et a une aisance sur scène incroyable. Leur performance est bien rodée, éclairages dignes d’une grande salle et transitions sans accrocs. On se réjouit à l’écoute de leurs anciens morceaux autant qu’on apprécie leur nouveau matériel. Les lumières s’éteignent indiquant que leur prestation est déjà finie, mais on se console en sachant qu’ils reviendront certainement dans les parages.

Po Lazarus/Photo: Maxime Plantady

Mais la nuit n’est pas finie pour la bande de Po Lazarus qui a stationné sa Danelectro 56 à la carrosserie turquoise un peu rouillée devant un bar au milieu du désert. Avec leurs barbes, chemises débraillées et lunettes de soleil en pleine nuit, ils se fondent vite à l’ambiance de la foule. Personne n’est surpris quand leur folk-rock 70’s organique débute et enveloppe chaque recoin de la salle, mais là où on pourrait s’attendre à une voix éraillée infusée au whisky, le chant perçant et subtil de leur chanteur Josh illumine la nuit. La foule se prend par les épaules et les gens commencent à danser, une bouteille de Boréale à la main, fière bière commanditaire de la soirée. Derrière leur virilité et leurs guitares se cachent une riche mélancolie et de belles mélodies. Attitude ou façade? Aucune importance, leur passion pour le rock l’emporte.

La soirée se termine, et cette fois seul l’écho du hurlement des coyotes viendra encore perturber l’obscurité.

 

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