Fanny Bloom
Liqueur
Grosse Boîte
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J’avais entendu parler de Fanny Bloom il y a plusieurs années, mais je n’avais jamais osé l’écouter. Je regardais la pochette de son premier album Apprentie guerrière et ça me donnait l’impression de voir une artiste qui se voulait créative à souhait, mais un peu vide côté contenu. Puis il y a quelques semaines j’ai découvert (en retard) sa collaboration avec Philémon Cimon, Shash’U et Tommy Kruise (À bicyclette) au refrain très accrocheur. J’aurais dû en rester là, car l’écoute de son plus récent album Liqueur a été une déception.
Côté musique, rien à redire: de l’électro pop aux notes souvent R&B. C’est plutôt sur les airs et les paroles que ça me laisse froid. Sur Sous les néons, ça commence au premier couplet, mais tout se gâche avec le refrain qui n’est qu’une onomatopée («ohé ohé ohé oha»). Quand le refrain est accrocheur et la musique est ultra léchée, comme sur Queue Leu Leu, la poésie se fait plus faible: «Ils sont nombreux. Tous les vœux attendent à la queue leu leu.» Et que dire de Lily, une ballade au piano style Coeur de Pirate avec un sujet émouvant, mais atténué par le texte convenu et la chute prévisible.
Parmi les onze pièces, il y en a quand même quelques-unes qui ressortent, comme le R&B électronique de On s’aimera. Sans porter attention aux textes, l’auditeur de Liqueur trouvera néanmoins de belles compositions avec des airs qui restent en tête.